Chaque année, c'est la même rengaine, les prix augmentent. Ne vous étonnez donc pas si vous constatez que le tarif des blondes, brunes ou ambrées risque de sensiblement augmenter dans votre bar préféré.
La faute à qui ? Les deux géants de l’industrie brassicole qui sont AB Inbev et Alken-Maes vont augmenter le prix du fut de 50 litres.
"Encore une fois, ce sont mes clients qui vont devoir assumer ces augmentations, confie Dany Lang gérant d’une brasserie de la ville basse, j'essaie de faire plaisir en gardant des prix démocratiques et à chaque fois, je suis obligé de les répercuter."
Le fut de Stella sera six euros plus cher et celui de Jupiler augmentera de 2,70€. En théorie, votre bière vous coûtera deux centimes de plus. Le groupe Maes, quant à lui, n’a pas annoncé de chiffres mais ses tarifs changeront dès février.
Chez Maria Pia Salvatore, cette gérante d’une brasserie du centre de Charleroi, les prix sur sa carte ne changeront pas. "Tout va rester pareil car nous sommes en période de crise et si j'augmente mes prix, je vais perdre ma clientèle."
La hausse des matières premières et des coûts d’emballage serait la cause de ces augmentations.
Mais est-ce que cela freine réellement le consommateur ?
Pour Bernard Iannucci, ce patron de brasserie situé à la rue de Dampremy, le consommateur va changer ses priorités: "C'est la crise, on sent bien que les gens ont de plus en plus de mal à dépenser de l'argent. L'amusement passe désormais au second plan."
Au final, les cafetiers sont pris en étau: soit ils augmentent le prix de la chope et perdent des clients, soit ils ne le font pas et fatalement, il y a moins de bénéfices.