Charleroi a été le théâtre ces dernières semaines de diverses manifestations. L’Horeca, le secteur non-marchand et la dernière en date était la police dont les agents s’étaient retrouvés devant leur tour vendredi dernier.
Ce samedi était la journée mondiale des réfugiés et symboliquement, pas moins de 15 manifestants, sans-papiers et bénévoles confondus, avaient pris place devant l’Hôtel de Ville de Charleroi pour déployer leur pancarte sur laquelle était inscrit ‘Régularisation’. « Il y a une centaine de milliers de réfugiés en Belgique. La demande est encore plus forte aujourd’hui car la crise a mis en avant des difficultés qu’ils vivent actuellement », explique Riet Vandeputte, la coordinatrice de l’ASBL l’Ecole des Solidarités.
La crise du Covid-19 n’a pas aidé
Riet Vandeputte insiste sur le fait que les sans-papiers n’ont pas été pris en compte. Etant donné qu’ils n’ont pas de papiers, ils n’avaient pas droit aux masques. C’est grâce aux actions citoyennes qu’ils ont pu en avoir. « Ils doivent faire toute une procédure pour aller chez le médecin juste pour se faire ausculter lorsqu’ils tombent malades. Idem pour avoir un masque, c’est la croix et la bannière. Un demandeur d’asile peut travailler mais pas un sans-papier. La seule solution qui s’offre aux sans-papiers, c’est le travail au noir. A cause de cette crise sanitaire, les sans-papiers n’ont plus eu de boulot du jour au lendemain et donc plus d’argent. Une régularisation résout tous les problèmes », confie Rien Vandeputte.
A Charleroi, on dénombre 5.000 sans-papiers
En Belgique, on dénombre à peu près 100.000 sans-papiers et rien que pour Charleroi, il y en aurait 5.000. Charleroi a déjà un centre ouvert et pourrait accueillir un centre fermé. « La Ville Charleroi n’est pas favorable à ce centre fermé. C’est comme une prison. L’objectif des sans-papiers est d’avoir une meilleure vie que celle qu’ils ont eue dans leur pays d’origine. »
Des manifestations symboliques comme à Charleroi ont eu lieu un peu partout dans le pays, notamment à Liège mais aussi à Bruxelles où 300 personnes s’étaient rassemblées sur la place du Luxembourg.