Hier soir, au Conseil d'Administration de l'ISPPC, l'un des membres a démissionné en début de séance. Il s'agit d'Hicham Imane, ancien président de la Sambrienne. Il dit n'avoir plus confiance dans le CA et l'Assemblée après le scandale de la volonté d'engager le demi-frère d'Olivier Chastel comme numéro 2 de l'Intercommunale pour un poste créé sur mesure. Le CA a pourtant décidé de sursoir à l'engagement d'un Conseiller Général et de revenir sur l'augmentation de salaires des directeurs, deux décisions cassées par la ministre des Pouvoirs Locaux. Aujourd'hui, l'ex-administrateur de l'ISPPC retrouve sa liberté de parole. Nous l'avons rencontré.
« Je n’ai plus confiance »
Il est arrivé très récemment au CA de l’ISPPC. Mais il n’y est pas resté. Hicham Imane a démissionné hier soir du Conseil d’Administration de l’Intercommunale. Une décision personnelle. Il n’a plus confiance dans les institutions.
« Aujourd’hui, je reproche que toutes les informations qui arrivent sont saccadées et brouillon, déclare Hicham Imane. On fait un pas en arrière puis deux pas en avant, ou l’inverse. La ministre casse des décisions. On va dans des processus aberrants avec des recrutements qui ne tiennent pas la route. Et moi, en tant qu’administrateur, je n’ai plus confiance en l’Assemblée. C’est pour ça que j’ai décidé de démissionner. Ca fait plus de deux décennies qu’on se bat pour la transparence. Cet engagement et ces décisions cassées par la ministre ne me donnent pas confiance.«
En cause, la décision d’engager Thomas Salden, le demi-frère d’Olivier Chastel comme Conseiller général. Un poste qui n’existait pas et des conditions d’engagement qui semblent avoir été créées sur mesure pour le réformateur.
« Il y a un manque de responsabilités, ajoute l’ex-administrateur PS. Pourquoi en est-on arrivé là? Moi, ça me mets en porte-à-faux avec mes valeurs. »
Ne pas se cacher derrière la tutelle
L’ancien président de la Sambrienne devenu patron de café était candidat au poste de Conseiller Général. Il n’a pas été même entendu. Il abonde pourtant dans le sens des décisions du CA de l’ISPPC d’hier soir. L’annulation des augmentations des salaires des directeurs. Et la mise au frigo du poste de Conseiller Général.
« Mais pourquoi toujours se cacher derrière la tutelle?, conclut Hicham Imane. Nous sommes une intercommunale qui fonctionne en autonomie. On a un directeur qui est compétent. Prenons de vraies décisions. Et faisons ce qu’on fait depuis deux décennies: travaillons! »
Mais finalement, l’Assemblée Générale ouverte à tous les conseillers communaux n’aura pas lieu. Problème, nous dit-on de délais. Elle sera remplacée par une séance d’information. Elle aura lieu le 25 septembre. Et devrait soulever beaucoup de questions et de réactions.