Dans notre JT d'hier nous revenions sur la pollution présente depuis des années dans certaines communes aux alentours de la société Keyser de Courcelles. A quelques centaines de mètres de là, sur le territoire de Gosselies, le quartier de Sart-Les-Moines est directement exposé à cette pollution aérienne. Mais contrairement à Courcelles qui a pris des mesures, les riverains de ce quartier dénoncent le manque d'informations de la Ville de Charleroi.
Cet habitant de Gosselies est formel : le vieux quartier de Sart-Les-Moines où il habite depuis des années, est particulièrement exposé à la pollution général par la société Keyser. L’entreprise de démolition de véhicules hors d’usage se trouve à 500 mètres à vol d’oiseau de ce quartier, qui est dans les vents dominants. "Tous mes voisins sont décédés en 5 ans" déclare-t-il.
Il est cependant difficile d’établir un lien entre ces décès et la pollution ambiante. Mais en 2015, un constat alarmant été fait par les riverains. Toute la végétation avait disparu d'un coup. Même un noyer centenaire avait perdu toutes ses feuilles et ses fruits. Cette zone s'étendait sur une surface de 500 mètres de long sur 50 mètre de large. Le phénomène a été constaté à l'époque par un agent de la Région Wallonne selon cet habitant.
On le sait, en février dernier, la ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier a annoncé la réalisation d’une étude complémentaire concernant cette pollution. Suite aux premiers résultats, qui révèlent une pollution aux PCB à certains endroits, Courcelles a pris certaines mesures comme le nettoyage intensif de la cour de l’école de la Motte. Mais à Gosselies, Daniel regrette de ne pas avoir reçu de recommandations de la Ville de Charleroi.
L’échevin de la transition écologique Xavier Desgain que nous avons contacté ce matin, précise que la Ville de Charleroi suit le dossier. Mais que les résultats définitifs de l’étude de la Région Wallonne sur la pollution ne sont pas encore connus pour le territoire gosselien. Xavier Desgain ajoute cependant que ces résultats (des analyses de retombées) devraient être connus rapidement. Selon lui, les premières tendances communiquées ne révèlent pas de problème majeur de pollution. L’entreprise doit par ailleurs se mettre aux normes avant la fin de l’année 2020 et doit également s’équiper afin d’éviter ce type de pollution. Peut-être une lueur d’espoir donc pour ces riverains, toujours inquiets.