Pour la seconde fois de l’année, Gilly a de nouveau organisé sa braderie. Avec une météo estivale qui joue les prolongations, la foule a bien répondu présente. Une braderie qui se métamorphose d’année en année avec des parades, des spectacles ou encore des concerts, ce que regrettent certains anciens qui disent que la braderie a perdu son ADN. Alors, la braderie, c’était mieux avant ?
Voilà 95 ans que la plus vieille braderie de Belgique prend ses quartiers dans le centre de Gilly. L'édition de cet automne a été marquée par une foule des grands jours, 50 000 personnes ont déambulé dans les rues gilliciennes. « J’ai discuté avec d’anciens commerçants et ils n’avaient plus vu ça depuis 20 ans, pour un mois d’octobre », se félicite Quentin Boland, le président du comité de la braderie de Gilly
Depuis deux ans, un nouveau comité a repris les rênes de l’organisation. Si le commerçant est toujours au centre des priorités, d’autres activités sont venues s’y greffer. « Pour amener le monde, il faut des festivités, des activités. Il y avait une parade Disney, il y avait des cracheurs de feu, il y avait à nouveau la brocante à la chaussée de Fleurus qui était noire de monde ».
Les commerçants aux anges !
Si la braderie existe, c'est avant tout pour les commerçants afin qu’ils éliminent leurs stocks. Pour Aïcha, c'est sa plus belle braderie. « On vide le magasin, les gens peuvent en profiter et tant mieux, car, nous avons vidé notre stock d’hiver. On a vraiment bien profité de cette occasion pour vider la boutique et on a fait des heureux », explique tout sourire Aïcha, une commerçante.
Le conseiller communal, Jean-Philippe Preumont fréquente la braderie depuis des années, elle a évolué, mais avec son temps. Alors la braderie, c’était mieux avant ?
« Les personnes qui disent que c’était mieux avant, je leur dis que c’est une autre époque. Il faut vivre avec son temps, évoluer et s’adapter à son temps. Oui, il y a moins de commerçants, oui, il y a plus d’ambulants. On ne peut pas vivre dans le passé, on doit vivre dans le présent et préparer l’avenir ».
Le moment le plus important, c’est le présent, car si on ne s’en occupe pas, on manque le futur, et le futur, c’est dans 5 ans, avec les 100 ans de la braderie.
O.Boh