Les mouvements de jeunesse doivent s’adapter à la crise sanitaire que ce soit pour leurs activités ou encore pour leurs camps d’été. La semaine passée, ils ont appris que le calendrier scolaire allait être également chamboulé. Une décision qui s’ajoute au reste et qui passe mal.
Baptiste et Sophie s’activent à récolter des vidanges dans toute l’entité de Gerpinnes. Grâce à celles-ci, les deux animateurs louveteaux vont récupérer de l’argent pour financer leur camp qui va se dérouler du côté de Rochefort. Comme en 2020, cette année il a fallu être créatifs face à la crise sanitaire.
"Avec la crise du Covid, on a dû annuler pas mal d’activités dont des soupers qui sont souvent une bonne source de revenus. Donc on doit complètement se réinventer. On a réfléchi à toutes sortes d’activités qu’on pouvait organiser. On a organisé une grande marche où il fallait faire en cumulé 10.000 kilomètres. Aujourd’hui, on fait cette collecte de vidanges. Ce sont de petites actions qui permettent d’allier nos valeurs en rendant un service tout en gagnant de l’argent et aider notre camp. Donc on est contents d’avoir fait ces petites actions" confie Baptiste Tamines, animateur pour les Louveteaux de Gerpinnes.
S'adapter en permanence
Depuis le début de la crise en 2020, ce sont les interrogations et les doutes qui sont présents. A chaque nouvelle mesure et confinement, il a fallu s’adapter.
"On a surtout travaillé avec la boule au ventre. Dans notre unité, on est 60 : 10 animateurs et 50 louveteaux. Connaissant les règles de l’année passée avec la bulle de 50, on a travaillé toute l’année avec une boule au ventre sans savoir si on pourrait faire un camp normal ou si on devrait le diviser. Aujourd’hui, à ce niveau-là, on est plus rassurés. On pourra partir tous ensemble. C’est réjouissant car on a continué à travailler toute l’année et ne pas avoir cette apogée qui est le camp tous ensemble cela aurait été un coup dur" explique l’animateur.
Un nouveau calendrier scolaire qui va pénaliser 18.000 jeunes
Nouveau coup de massue pour les mouvements de jeunesse. La semaine dernière, la ministre de l’Enseignement a annoncé le nouveau calendrier scolaire. La 1ère semaine de juillet et la dernière d’août sont enlevées des grandes vacances.
"Il y a 89% des camps des 5 mouvements de jeunesse francophones qui ont lieu en juillet et seulement 11% en août. Sur la première semaine de juillet, cela représente 400 camps et 18.000 jeunes ! Ces 18.000 jeunes, à partir de l’été 2023, ils vont devoir partir au camp à un autre moment au mois de juillet qui est déjà chargé" explique Adrien Mogenet, porte-parole des Scouts
Avant d’ajouter : "On va rencontrer trois types de problèmes. Le premier est le manque d’endroits de camps. Le deuxième problème auquel on s’attend est un problème de matériel. Troisième problème, cela concerne les communes. Le risque là de nouveau est que certaines communes soient encore plus saturées."
Sans oublier que les animateurs ont un calendrier différent dans l’enseignement supérieur. Ce qui risque de compliquer la donne. Bref, les mouvements de jeunesse doivent faire face à de nombreux changements que à cause de la crise sanitaire ou du nouveau rythme scolaire. Mais ils ne baisseront pas les bras. Comme on dit, scouts toujours prêts !