Le Comité de Concertation s’est réuni à 9h tapante ce matin. Sur la table des ministres, des décisions qui ne sont pas faciles à prendre, mais qui allaient de plus en plus de plus en plus vers un nouveau lockdown tant redouté par la population.
Cette fois, on ne parle plus des écoles, ni de l’opportunité de les laisser ouvertes ou de les fermer.
La situation est grave mais pas désespérée. La pression sur les soins intensifs est très forte, et les hospitalisations sont en hausse régulière.
Pour y remédier, une seule solution : une fermeture des commerces non-essentiels, des centres commerciaux et à nouveau des métiers de contacts, ceux qui viennent de rouvrir leurs portes il y a quelques semaines à peine.
L’objectif de ces mesures est toujours le même, et Alexander De Croo, le premier ministre l'a rappelé
"Après une longue période de stabilité, le variant Britannique est devenu dominant. Dans les hôpitaux, les soignants nous disent qu'ils ne savent pas jusque quand ils vont tenir bon. Les contacts et la mobilité se sont relâchés. Les pays voisins sont dans la même situation que nous. Vendredi dernier, lors du dernier comité de concertation nous avions décidé qu'il n'était pas temps d'assouplir les choses. Les experts soulignent que la situation dans notre pays montre une croissance linéaire, non exponentielle. Ce n'est pas pour autant que la situation n'est pas inquiétante. A un moment donné la pression devient intenable dans les soins intensifs quoiqu'il arrive. D'autres soins ne peuvent plus être fourni. Et nous voulons à tout prix éviter d'engorger les hôpitaux. "
C'est la raison pour laquelle a-t-il la restriction sera forte mais sur une courte période 4 semaines.
L'objectif de nos décideurs, grâce à ces nouvelles mesures et à une accélérations de la vaccination, est et reste de pouvoir permettre un retour à la "normal" en été.
Retour à la case départ
On revient donc potentiellement à la situation d’octobre.
Voici les différents secteurs dans lesquelles il a été décidé de faire marche arrière.
1. Les écoles fermées une semaine avant Pâques, réouverture le 19 avril
Les écoles primaires, secondaire et supérieures vont fermer leurs portes dès ce lundi, avec des cours à distance jusqu'aux vacances de Pâques. En raison de taux de contaminations très élevés chez les jeunes de 10 à 19 ans.
Une temporisation pendant les vacances de Pâques devrait inverser la tendance.
Les écoles maternelles pourront continuer les cours normalement.
Le premier ministre n'a rien dit sur les garderies. Les stages seront possibles. Mais en bulles de 10.
L'objectif de ces mesure est de les rouvrir les écoles normalement après les vacances de Pâques, soit le 19 avril
2. Les commerces non-essentiels ouverts mais sur RV
Il faudra donc prendre rendez-vous pour aller faire ses courses dans les magasins dits non-essentiels. Il faudra aussi faire ses courses seul ou accompagné d'un seul membre de la famille.
En ce qui concerne LES METIERS DE CONTACT (coiffeurs, esthéticiennes,...) qui viennent de rouvrir leurs portes, eh bien il va falloir à nouveau se mettre à l'arrêt malgré les promesse d'Alexander De Croo, au dernier comité de concertation.
3. La "bulle" de 10 devient 4 en extérieur
La bulle de contact à l'extérieur repassera à nouveau de 10 à 4 personnes.
Selon l'expert Yves Coppieters, interrogé à la RTBF ce midi, cette mesure trouve son sens dans une volonté de limiter les rassemblements hors norme.
"C'est surtout un message adressé aux jeunes pour éviter les rassemblements. Une mesure un peu forte, par rapport au fait que l'on a dit que l'extérieur était moins à risques. Mais le gouvernement veut éviter les grands rassemblements"
4. Le télétravail plus que jamais
Le télétravail sera renforcé et des contrôles plus sévères auront lieu.
Ce qui ne change pas :
Peu de choses finalement, mais le couvre-feu reste effectif de minuit à 6h du matin. D'autre part, il n'y a pas d'interdiction sur les déplacements non-essentiels en Belgique.
Enfin, les voyages non essentiels à l'étranger restent interdits.
Un durcissement inévitable selon les experts
Si le lockdown semble devenu inévitable aux yeux des experts. La question est désormais: combien de temps va-t-il durer ? L'épidémiologiste Marius Gilbert (ULB) a mis en garde contre une "fausse promesse". "La fausse promesse serait de dire qu’on relâchera tout après trois semaines", a-t-il estimé auprès de nos confrères du Soir.
Vous pouvez voir ou revoir la conférence de presse de ce 24 mars ⤵