Dès le 1er février et jusqu'au 31 mars 2023, la Ville de Charleroi va revoir à la baisse son éclairage public. Dans certaines communes, l'extinction des feux sera partielle (de minuit à cinq heures du matin). C'est l'entreprise ORES qui sera chargée de l'application de cette mesure.
Envisagée depuis longtemps, la coupure du courant sur la voie publique entrera en vigueur pour le mois de février. Avec la hausse des prix de l'énergie, cette décision a pour objectif de réduire la consommation énergétique et de minimiser les coûts. Pour Xavier Desgain, Échevin de l'Énergie et de la Transition écologique, cette application permettra d'économiser 50 000 € par mois :
"C'est une contribution à la réduction d'énergie. On demande à tout le monde faire des efforts, la Ville le fait aussi. Que ça soit dans ses propres bâtiments ou dans d'autres secteurs. Oui, c'est 50 000 €/mois, mais on sait que si on a besoin de régler certaines zones lors d'événements festifs, on peut se permettre de le faire".
Des zones éclairées 24h/24
Si l'éclairage public risque de revoir sa consommation à la baisse, d'autres secteurs vont être épargnés. Les 100 kilomètres de voiries régionales garderont la lumière, tout comme les commissariats et les services d'urgences, comme l'explique M. Desgain :
"Si un incendie se déclare, les secours doivent pouvoir agir rapidement. Surtout sur des zones plus larges lors d'un accident Seveso (activité liée à la manipulation, la fabrication, l'emploi ou le stockage de substances dangereuses). Ça peut aussi se faire lors de circonstances atmosphériques défavorables. Dans ces situations, nous avons la possibilité de rallumer l'éclairage de façon temporaire pour régler ces problèmes".
Une mesure flexible
Lancée dans quelques jours, la décision se veut avant tout flexible et souple pour l'ensemble des communes de la région de Charleroi. L'échéance est fixée au 31 mars, mais une évaluation reste à prévoir. En cas de résultats significatifs, des adaptations sont possibles aux yeux de l'Échevin :
"On applique avec souplesse et on réévaluera la situation dans le courant du mois de mars. L'objectif est de voir si l'on garde ou non le dispositif, si on étend l'éclairage dans certaines zones. Le tout est de le faire de la façon la plus harmonieuse possible".
Alexandre Degryse