L'été, c'est aussi le moment pour certains jeunes de gagner un peu d'argent de poche en travaillant. Le projet "Ete solidaire" existe depuis 1994 en Wallonie et, ici, à Charleroi, la Ville et la Sambrienne collaborent. Des jeunes décrochent un contrat de 2 semaines pour des travaux d'utilité publique. Illustration à l'Allée Verte, à Jumet.
Arnold est un ouvrier-compagnon de la Régie des quartiers de Charleroi. Pendant les grandes vacances, il encadre de jeunes travailleurs du projet "Eté solidaire". "On est en train de réaliser des tables de pic-nic pour le quartier et on va transformer un bac à fleur en un grand banc pour que les promeneurs puissent s'asseoir. Ce sont les jeunes qui mettent la main à la pâte. Nous leur expliquons ce qu'ils doivent faire et comment manier les outils nécessaires. Par exemple, comment bien mesurer une longueur de planche et la scier. Ensuite, ils le font par eux-mêmes et nous supervisons."
Parmi les participants à l'Allée Verte de Jumet, il y a des jeunes comme Kimia et Zeyneb qui consacrent une partie de leur été à améliorer le cadre de vie de locataires de logements publics. "Cette année, on va réaliser trois hôtels pour les insectes et trois tables de pic-nic. On apprend à poncer, à visser, à mesurer, à peindre et vernir", détaille Zeyneb, une membre du groupe.
Entourés et conseillés, les apprentis-ouvriers développent leurs compétences. Un plan win-win pour les jeunes et les habitants du quartier. "Ca me sera utile pour plus tard. Si je souhaite monter un meuble, un lit, une chaise, j'ai déjà les bases", sourit Kimia. "Ca nous permet aussi de nous faire des amis, de gagner un peu d'argent et d'avoir un impact sur le quotidien de plusieurs familles qui vivent ici", explique Zeyneb, 16 ans. "On peut être fier de rendre plus agréable le jardin de toute une cité. Les gens sont d'ailleurs très contents et nous le disent quand ils nous voient."
Le projet Eté solidaire est destiné à des jeunes de 15 à 21 ans désireux de découvrir un travail, d'améliorer un territoire sur leur commune et d'apprendre la solidarité.
J.M.