Partager les savoir-faire et les formations au-delà des frontières, c’est le but des programmes européens Erasmus. A Wanfercée-Baulet, dans l’entité de Fleurus, des étudiants et étudiantes en coiffure de l’Institut Sainte Anne participent à ce programme d’échange avec d’autres venant d’une école de Marseille. Des étudiants marseillais sont à Baulet pour quelques jours. Et Sainte Anne a organisé un grand concours de coiffure en interne qui commençait aujourd’hui.
Un concours entre carolos et marseillais
Ca ressemble à un énorme salon de coiffure. Pas un centimètre carré sans miroir, brosse, peigne, laque ou sèche-cheveux. Ce concours de coiffure de l’institut Sainte-Anne de Wanfercée-Baulet reprend les élèves de l’école et d’autre de Marseille, venant d’une école avec laquelle Sainte Anne est en échange d’étudiants dans le programme européen Erasmus. Le but. Que belges et français puissent découvrir comment travaillent les autres.
« En France, il y a de nombreux coiffeurs de grande réputation.explique Caterina Babarakos, professeur à l’Institut Sainte Anne. Il y en a aussi en Belgique. Mais chaque pays a des techniques bien particulières. Et en partant à Marseille, on apprend ces techniques. Et les élèves marseillais qui viennent chez nous apprennent nos techniques qui ne sont pas meilleures mais différentes. »
Des étudiants ravis
« Je suis vraiment contente de partir à Marseille, se réjouit Juliette, l’une des étudiantes de Wanfercée-Baulet. C’est vraiment une énorme opportunité. Ca va m’apporter des nouvelles techniques qu’on n’a pas en Belgique. Et même un diplôme puisqu’à la fin de notre voyage, on a un EuroPass qui nous permet de nous installer partout en Europe. »
« On découvre comment on travaille en Belgique, renchérit Enzo, étudiant marseillais, comme dans le salon où je vais ici, ils font des brushing à plusieurs brosses, ou des techniques de couleurs différentes, par exemple. Ce sont des techniques impressionnantes et plutôt cool. »
Et ça permet de trouver du travail
Et l’EuroPass permet donc aux étudiants de trouver du travail partout en Europe. Et ça fonctionne.
« Nous avons cinq élèves qui ont participé à l’Erasmus Plus l’année dernière, conclut fièrement Caterina Babarakos. Toutes les cinq ont trouvé une place, dont deux à Marseille. »
On en est à un cheveu de filière d’emploi permanente. La boucle est bouclée. De Wanfercée-Baulet à Marseille, sans couper les cheveux en quatre, un petit coup de peigne suffit pour booster les écoles de coiffures des deux côtés de la frange de la frontière.