"Le marché de l'acier inoxydable est en crise", a soutenu vendredi le groupe Aperam à l'occasion de la publication de ses chiffres annuels. L'entreprise, qui dispose en Belgique d’une usine à Châtelet et à Genk, a vu ses ventes et bénéfices diminuer en 2023. Durant le dernier trimestre, les bénéfices ont toutefois été supérieurs aux prévisions, au contraire des ventes.
Pour le groupe, les ventes annuelles ont baissé d'environ un milliard et demi pour atteindre 6,59 milliards d'euros, dont 1,55 milliard d'euros durant le dernier trimestre 2023. Le bénéfice net annuel s'élève à 203 millions d'euros, soit un tiers de l'année précédente. Le quatrième trimestre a dégagé un bénéfice net de 70 millions d'euros.
Le bénéfice ajusté avant intérêt, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) a diminué de plus de 50% et pointe à 55 millions d'euros au dernier trimestre. Cela représente tout de même un résultat supérieur aux prévisions des analystes.
Selon le directeur général Timoteo Di Maulo, le marché de l'acier inoxydable s'est légèrement redressé durant le quatrième trimestre 2023, mais il reste toujours "fortement sous pression". "La pression extrême sur les marges reste de mise et les volumes témoignent d'une récession industrielle en Europe", a-t-il ajouté.
Aperam conserve un dividende de 2 euros pour l'exercice 2023, payable en quatre versements égaux au cours de chaque trimestre du prochain exercice.
L'entreprise a été séparée du géant de l'acier ArcelorMittal voici plus de dix ans. Aperam possède des usines belges à Genk, où y travaillent près de 1.200 employés, et à Châtelet, qui représente près de 750 emplois, selon le site internet du groupe. Les quatre autres sites de production de l'entreprise sont installés en France et au Brésil.