À partir du 1er janvier 2024, l'ensemble des communes wallonnes devront se mettre au tri sélectif. Votée en mars dernier, par le Parlement Wallon, la mesure vise une réduction considérable des déchets incinérés tout en favorisant la production d'énergies renouvelables.
Déjà présent dans 262 communes belges, le tri des déchets organiques deviendra une réalité pour de nombreux foyers. Un quotidien déjà bien ancré dans la région de Charleroi. Sur les 14 entités desservies par TIBI, l'Intercommunale des déchets, toutes sont déjà passées au vert : 9 utilisent un conteneur à puce et 5 utilisent la collecte des sacs verts au domicile des riverains.
Et dans cette collecte des sacs verts, trois communes sont venues s'y greffer : Charleroi, Chapelle-lez-Herlaimont, mais aussi Fontaine-L'évêque. Pour Gianni Galluzzo (PS), bourgmestre fontainois, l'arrivée de ce tri est une bonne opportunité de diminuer ses déchets, mais aussi ses coûts ménagers :
"Oui, c'est une bonne chose pour la nature, mais aussi pour le portefeuille des citoyens. Pourquoi ? Car ces sacs verts sont beaucoup moins chers".
350 tonnes de déchets pour la région de Charleroi
Du côté de l'Intercommunale Tibi, si l'on se réjouit des premiers chiffres concernant les villes de Charleroi, Chapelle et Fontaine-l'Évêque (avec moins de 2 kg par habitant, collectés annuellement), les futures données sur cette collecte des déchets organiques ne fera que monter dans les prochaines semaines :
"Nous avons déjà des premières informations qui tombent, mais ce n'est que la première année pour Charleroi, Chapelle et Fontaine-l'Évêque. Actuellement, on se situe à un peu moins de 2 kilos par habitant/an. C'est bien, mais ce chiffre peut-être amélioré, notamment dans les années à venir. Pour Charleroi, ça correspond à 350 tonnes collectées sur l'année", Philippe Teller, Directeur Intercommunale TIBI
Un accompagnement auprès des communes
Cette nouvelle réglementation européenne vise donc une réduction globale des déchets organiques pour l'ensemble des différentes communes. La proposition est donc décrétale et devra être respectée par les différentes parties concernées, sous peine de sanctions. De son côté, la Ministre de l'Environnement, Céline Tellier (ECOLO) l'affirme : l'objectif n'est pas de sanctionner les communes, mais de les accompagner dans cette transition renouvelable.
"Ces communes ont l'obligation de mettre ce système, à disposition. C'est une obligation décrétale, autrement dit, dans la "loi". Bien évidemment, si elles ne respectent pas cette loi, elles seront soumises à une infraction, mais l'idée est d'accompagner les éventuelles communes qui ne seraient pas encore prêtes".
Alexandre Degryse