Beaucoup de carolos s’en souviennent comme échevin de l’environnement. Mais Philippe Sonnet a eu une carrière politique beaucoup plus large.
Né en 1964, il avait en fait commencé à militer vers ses vingt ans. Il avait été, entre autres, président des Jeunes du PRL Ensuite, il a travaillé ou collaboré avec de nombreux cabinets politiques. Mais son « vrai métier », c’était à la Cour des Comptes, comme fonctionnaire.
A l’origine des révélations sur les Affaires carolos
Mais en politique, la rencontre qui a sans doute compté le plus pour lui, c’est avec Olivier Chastel. Il est devenu un de ses bras droit. Et en septembre 2005, il est l’un de ceux qui ont déniché le rapport d’audit de la Société Wallonne du logement qui a déclenché l’affaire de la Carolo, la société d’habitations sociales. Un rapport défavorable qu’Olivier Chastel présente à la presse.
Ni Chastel ni Sonnet ne s’attendaient au cataclysme qui a suivi. Le début des Affaires carolos qui a vu inculpés voire emprisonner des échevins et bourgmestre et a changé toute la face politique de Charleroi. Même si, après les procès, la montagne a accouché d’une souris.
Un premier passage par la Province
En 2006, Sonnet rebondit à la Porvince, où il obtiendra le deuxième score en nombre de voix et deviendra Conseiller Provincial.
Pourtant, Philippe Sonnet monte ensuite dans les tours en politique. Il cartonne aux communales et devient, en 2006 échevin de l’Environnement. Un échevinat que cet homme de cabinet incarne jusque dans des voyages comme à Paris.
Lui aussi a eu des problèmes judiciaires
Mais Philippe Sonnet, présenté comme un chevalier blanc est rattrapé par la justice en 2009. Le fisc lui reproche de ne pas avoir rentré de déclarations d’impôts entre 2002 et 2006. Il avait été dénoncé par un adversaire politique.
Il sera finalement acquitté. Même s’il l’a mal vécu et a du mal à s’en remettre.
Mais entre temps, Philippe Sonnet a décidé de démissionner de son mandat d’échevin.
Un retour à la Province en 2018
Il retourne dans l’ombre. Jusqu’aux élections de 2018. Il était tête de liste MR pour Charleroi, de nouveau aux Provinciales. Et il retrouvé son mordant.
Philipe Sonnet n’est pas devenu député provincial devancé par sa compagne de combats Fabienne Devillers. Il travaillait donc dans son cabinet. C’est là qu’il a trouvé la mort, victime d’un infarctus foudroyant. On se souviendra de lui comme d’un passionné de politique , intelligent et acharné sur ses dossiers. Mais aussi d’un homme qui était un bon vivant et fidèle en amitié. Il laisse derrière lui quatre enfants d’une vingtaine d’années. Mais aussi des souvenirs impérissables dans le milieu politique carolo.