La commune de Courcelles souhaite revaloriser ce patrimoine naturel que constituent les terrils des anciens sites miniers. Courcelles était autrefois un haut lieu de l’industrie charbonnière wallonne et comptait pas moins de 18 puits de mine. Ce passé marque encore aujourd’hui le visage de l’entité courcelloise qui lui offre une grande richesse culturelle. « Pays noir devenu vert », Courcelles veut les remettre à l’honneur.
Depuis janvier 2021, Courcelles est propriétaire de quatre terrils sur son entité :
- Le Puits Périer de Souvret
Le charbonnage du Six Périer a fermé ses portes en 1967. Réaménagé par la Région wallonne en espace vert dans les années 90, il s’est recolonisé spontanément.
Le Puits Périer a été réhabilité ensuite en parc de 30 hectares avec plaine de jeux, sentiers de promenade, terrains de sport et parcours santé, …
Ce terril présente une biodiversité étonnante : du magnifique papillon de mi-deuil au majestueux machaon en passant par les vipérines et les oeillets des Chartreux, ses arbres et ses fleurs sauvages.
Le RAVeL emmènera les promeneurs ensuite au terril du nord de Courcelles qui réservera également quelques surprises.
- Le terril n°5 de Trazegnies
En 2017, la commune de Courcelles faisait l’acquisition du terril pour l’euro symbolique. Avec un objectif affiché : celui de préserver le site, son environnement et sa biodiversité, soit une zone verte protégée. 32 hectares de verdure étaient alors acquis.
L’idée est d’y permettre l’accès sur des sentiers balisés, à des moments opportuns et qui ne perturberont pas les espèces protégées tout en préservant son caractère historique.
Un site exceptionnel où les montagnes de schiste rivalisent avec de vastes friches aux allures de savane. Au détour de versants boisés, vous pouvez y découvrir une étonnante succession de bassins à schlamm dont les eaux et les roselières abritent une foule d’oiseaux, d’insectes aquatiques et de batraciens.
Il renferme également divers points d'eau d'étendue variable. La flore comprend plusieurs espèces remarquables pour la région, comme par exemple la petite pyrole (Pyrola minor), la cotonnière naine (Filago minima) ou encore la potentille argentée (Potentilla argentea). Ce terril se révèle en outre très attractif pour la faune aquatique (amphibiens, libellules, ...) mais aussi terrestre (papillons, entre-autre). Une population importante de crapaud calamite (Bufo calamita) y est notamment présente. On retrouve également des espèces d’orchidées, rarissimes.
- Le Terril de l'Estacade à Courcelles
Le Terril de l'Estacade, aussi connu sous le nom de Terril Bois de Rianwé ou Bois de Rianwé, est localisé au sud de la commune de Courcelles, entre les localités de Souvret et de Roux. Presque entièrement boisé en 2018, il est situé en zone d'Espaces Verts au Plan de Secteur et fait partie intégrante de la Chaîne des Terrils franco-wallonne. Il a été reconnu pour son intérêt biologique et a été classé 23e sur un total de 122 terrils wallons inventoriés au cours de la période 2007-2012 dans le cadre du projet Interreg IV.
Fin 2018, il est mis en vente et en janvier 2021 la commune en fait l’acquisition et devient propriétaire de ces 14 hectares de verdure exceptionnelle.
Il abrite ainsi plusieurs espèces végétales de la liste rouge des plantes protégées et menacées de Wallonie.
- Le terril du Pèlerin à Courcelles
Il était repris dans les puits de la société charbonnière de Courcelles Nord. Son activité a débuté en 1850 et s’est terminée en 1926. Le site a été définitivement laissé à son état actuel en 1987.
Zone verte qui se situe entre le Ravel/ligne 112A qui va prochainement être poursuivi vers Forchies-la-Marche et la nouvelle zone commerciale de la rue de Trazegnies. Sa position est idéale et une réflexion est faite dans le Schéma de Développement Communal à l’échelon du quartier avec des projets d’urbanisation.
Une politique locale de préservation du patrimoine naturel, minier et historique
Depuis 2012, le Collège Communal de Courcelles a tenu a développé une politique locale de préservation du patrimoine naturel, minier et historique.
L’affectation de ces 4 sites est à l’étude car chacun a ses spécificités que nous voulons mettre en valeur. Leur localisation au cœur de notre entité, leur donne également une place importante pour favoriser ce patrimoine particulier.
« Un terril est un écosystème unique, qu’il faut absolument préserver, car il possède une biodiversité unique qu’il est très agréable de découvrir au travers de sentiers bien balisés pour en protéger son habitat. C’est aussi assurer la pérennité d’un patrimoine historique, le valoriser en l’aménageant et le gérant dans le respect de l’environnement », précise la bourgmestre Caroline Taquin (MR).