Nature, patrimoine, culture... la Wallonie a défendu ses atouts touristiques, mercredi à Milan, face à une série d'opérateurs touristiques italiens enthousiastes (tour-opérateurs, agents de voyage...), dans le cadre de l'évènement "Casa Valonnia" organisé par l'Agence wallonne à l'exportation (Awex) et Wallonie-Bruxelles international (WBI).
"Les marchés limitrophes sont prioritaires mais le marché italien, comme espagnol d'ailleurs, est aussi très important car nous avons des produits touristiques que les Italiens apprécient, notamment tout ce qui est lié à la nature et à la gastronomie, au patrimoine et au tourisme culturel", explique Pierre Coenegrachts, directeur général adjoint de Wallonie Belgique Tourisme (Visit Wallonia).
Les maisons du tourisme de plusieurs villes wallonnes, comme Charleroi, Mons ou Namur, ont fait le déplacement milanais pour promouvoir leurs atouts culturels et les grands évènements qui y sont organisés. Les sites et évènements labellisés patrimoines de l'Unesco, de plus en plus nombreux en Wallonie, sont autant de plumes au chapeau touristique de la région. De plus, depuis l'aéroport de Charleroi, plus d'une dizaine de liaisons aériennes sont assurées avec l'Italie.
"Notre région est reconnue comme destination de court ou moyen séjour, avec des hébergements et des équipements touristiques de qualité. Avec plus de 300 attractions reconnues, nous avons en Wallonie le maillage d'activités touristiques le plus dense d'Europe", souligne pour sa part Etienne Claude, directeur général de Visit Wallonia. "Nous ne sommes plus perçus comme une destination de raccroc, comme une roue de secours, mais comme une destination touristique à part entière, comme un nouveau produit intéressant, à découvrir, authentique et à taille humaine", ajoute le directeur général.
La pandémie de Covid-19 aura au moins permis au secteur touristique wallon de faire des pas de géant en matière de numérisation, lui qui était particulièrement en retard sur ce point. Une étude avait en effet révélé que plus de 40% des opérateurs n'offraient aucune possibilité de réservation en ligne. La pandémie a également vu de nombreux Belges redécouvrir leur pays, et en particulier la Wallonie, mais aussi poussé maintes opérateurs à se rallier sous la bannière "Visit Wallonia". "Beaucoup ont compris que cela nous rendait plus forts", constatent Etienne Claude et Pierre Coenegrachts.
Actuellement, environ 90% de la clientèle touristique en Wallonie vient de Belgique et des pays limitrophes. Mais les 10% restants ne doivent pas être dédaignés, car ce sont généralement des touristes qui dépensent plus d'argent. Et avec la pandémie, les touristes chinois sont devenus rares alors que les Américains sont échaudés par la guerre en Ukraine.
En 2021, les touristes italiens représentaient près de 37.500 nuitées en Wallonie, tourismes de loisirs et d'affaires confondus. Mais ce nombre sous-estime l'ampleur du tourisme transalpin en Wallonie, car nombre d'Italiens qui se rendent en Belgique sont hébergés par des membres de leur famille établis en Belgique. Le royaume et la Botte partagent en effet un riche passé lié à l'immigration de mineurs italiens dans les charbonnages wallons, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.