Les refuges pour animaux ne sont pas épargnés par la crise. Certains propriétaires ne savent plus assumer leur animal de compagnie en raison des factures à payer et c'est donc à la SPA que ces animaux sont confiés. Autre constat : les adoptions baissent en raison de la conjoncture.
Depuis le 15 septembre, l’extrait du fichier central pour obtenir le permis de détention d’un animal de compagnie est délivré par la Ville de Charleroi. Et en un peu plus d’un mois, plus de 1500 demandes ont été enregistrées. Un chiffre important, dans un contexte pourtant difficile. Obligatoire depuis le premier octobre, ce permis de détention permet de faire une adoption plus réfléchie, sans précipitation.
Mais le contexte de crise économique et énergétique actuel, freine certaines adoptions et surtout, suscite beaucoup d’abandons. A tel point que la SPA de Charleroi arrive à sa limite d’accueil. "Nous arrivons à saturations. Et nous avons de plus en plus de demande de gens qui disent ne plus pouvoir assumer financièrement leur animal de compagnie. Et le pire, c'est que je dois les refuser car je dois garder quelques loges pour pouvoir accueillir les animaux provenant des saisies judiciaires", précise Franck Goffaux, directeur de la SPA de Charleroi.
Mais malgré cette situation de saturation, le directeur de la SPA insiste sur les bons côtés de l’arrivée du permis de détention d’un animal de compagnie. "ça permet aux personnes de réfléchir et si faire la demande de ce permis est contraignante pour des personnes, c'est qu'elles ne sont peut-être pas assez motivées pour adopter un animal", ajoute Franck Goffaux.
A Charleroi, la Ville se positionne pour l’engagement responsable en matière d’adoption d’animaux domestiques. Quant à la base de données permettant d’examiner les personnes sous le coup d’une interdiction de détention, la fameuse black list de la Région Wallonne, elle n’est pas encore accessible, mais jusqu’à présent, aucun carolo n’y serait répertorié, selon la Région.
La mise en service de ce permis doit encore faire l’objet d’adaptations et un véritable bilan pourra être fait après quelques mois de fonctionnement.
Ch. Baneton