La tension monte chez les chauffeurs de taxis et de navettes qui doivent se rendre à l’aéroport de Charleroi (BSCA). Depuis quelques semaines, les tarifs des parkings ont augmenté pour les utilisateurs. Et c’est également le cas pour les chauffeurs de taxis et de navettes qui accèdent plusieurs fois par jour aux parkings de l’aéroport.
"Vous déposez ou chargez des clients à l'aéroport de Charleroi, à partir du deuxième passage, depuis le 1er décembre, cela coute 15 € par passage via le parking!"
Les chauffeurs de taxis sont en colère. Depuis le début de ce mois de décembre, à partir du deuxième passage, ils doivent payer un forfait de 15 euros pour accéder aux parkings proches de l’aéroport.
Auparavant, ils bénéficiaient d’un accès gratuit durant 5 minutes pour le P2. Aujourd’hui, les parkings P1, P2 et même le parking Express leur sont facturés 15 euros s’ils veulent y accéder. La mesure touche également les chauffeurs de LVC (navettes aéroport) wallons, bruxellois et flamands qui déposent régulièrement des passagers à l'aéroport, plusieurs fois par jour. Comme nous le précisions déjà dans un article précédent, le groupement des exploitants de taxis et LVC (GTL) ne comprend pas la politique de BSCA, car à terme c’est le client qui paiera le supplément pour se rendre à l’aéroport. « Aucun autre aéroport n’impose un tel coût pour un dépose-minute ».
Depuis le début de ce mois de décembre, certains chauffeurs de taxi ont donc décidé de déposer les passagers à une station-service à 1 km de l'aéroport, pour échapper aux 15€. Les passagers doivent parcourir le reste du trajet à pied avec leurs bagages... ce qui n'est pas une bonne publicité pour les taxis (ni pour l’aéroport).
Un dialogue est établi avec le service commercial de l’aéroport, mais…
Le gérant d'un parking et chauffeur de navettes que nous avons contacté, précise qu’un contact est en cours avec le service commercial de l’aéroport carolo. « On nous a promis d’analyser la situation rapidement et de nous proposer un système de badges d’accès à partir de mi-janvier, mais à leurs conditions à eux. Et on attend d’en savoir plus sur ces fameuses conditions. Le risque est que cela ne soit pas beaucoup plus avantageux pour nous », précise-t-il.
Au total, ce sont environs 12.000 taxis provenant d’un peu partout dans le pays, qui sont impactés par cette augmentation des parkings de BSCA.