Daniel Romeo vient de sortir son dernier album. Ce bassiste carolo, spécialiste du jazz, a joué avec les plus grands, mais il n’avait plus sorti de disques depuis années. C’est dire si The Black Days Sessions était attendu des fans. Un album groove qui allie rythme et tendresse.
Un album très attendu
« Vincent », c’est l’un des titres qu’on retrouve sur le nouvel album de Daniel Romeo. Le deuxième, après un live, il y a… près de 25 ans. Le bassiste originaire de Marcinelle distille son grosse et son funk avec divers groupes et artistes. Il accompagne en tournée Bernard Lavilliers, mais aussi Mike Stern, Paco Sery, Eddy Louiss, Toots Thielemans, Liane Foly, Axelle Red, Mino Cinelu, Manu Katche, Yael Naim, General Electriks, Junior Jack, et bien d’autres encore...
« Je ne l’ai pas fait avant, explique Daniel Romeo, puisque j’étais occupé avec les tournées et les séances de studio pour d’autres gens. Et quand je suis rentré en studio pour le faire, on l’a enregistré en quatre jours. Puis, j’ai laissé passer du temps parce que je suis reparti en tournée. Quand je suis rentré, je l’ai un peu retravaillé et remis au goût du jour. En tout, ça a du prendre quinze jours de boulot. »
Tout a été enregistré dans le studio de Daniel Romeo
Un album enregistré dans ce studio, celui de Daniel Romeo qui a tout maîtrisé. Dans un des morceaux, il a même récupéré un son de l’harmoniciste Toots Thielemans qu’ils avaient enregistrés début des années 2000 pour l’intégrer dans ce disque.
Le tout donne un album intelligent, beaucoup plus lumineux que son titre, Black Days Session, ne le laisse croire.
Daniel Romeo n’écrit finalement que rarement. Seulement quand il a des choses à dire. Il traversait une période plutôt difficile. Ca a donné la base de cette black session.
Un projet entre amis
Et cet album, avec de nombreux autres musiciens, ce sont autant d’histoires d’amitié.
« On au fil des années, à force de jouer ensemble, on est devenus super-potes. Tous les gens qui sont sur le disque, ce sont de longues histoires d’amitié. Pouvoir jouer avec des gens qu’on trouve extraordinaires, c’est génial. S’enfermer en studio avec eux, être avec des super-musiciens qui sont aussi des gens qui sont proches humainement, c’est vraiment réconfortant pour travailler. »
Un travail personnel qui parle à chacun. Fluide et travaillé.