L’Union des Classes Moyennes (UCM) a publié son nouveau baromètre sur la santé des PME en Wallonie et à Bruxelles. Il en ressort que l’activité économique de ce secteur est fragile. Les entrepreneurs sont inquiets.
Chaque trimestre, UCM interroge les indépendants et dirigeants de PME wallons et bruxellois faire un état des lieux de l’évolution de leurs activités et du climat économique du moment.
Les fêtes de fin d’année sont une période à laquelle on peut s’attendre à une certaine vitalité au niveau de l’activité économique, notamment dans les commerces et les services. Force est de constater que cela n’a pas été le cas. Plus d’un chef d’entreprise sur trois (35,7%) a en effet constaté une baisse de l’activité au dernier trimestre 2023.
Selon l’étude, la première entrave au développement des PME est le coût du travail
« Si les coûts liés aux matières premières et à l’énergie ne constituent plus le premier facteur entravant l’activité des PME, la hausse des coûts salariaux, la pression fiscale ainsi que l’excès de normes étouffent l’activité économique. Fin 2023, elles étaient ainsi 60,3% à considérer le coût du travail comme principal frein au développement de leur entreprise », révèle le baromètre d'UCM.
L’indexation des salaires : une charge considérable
Dans un contexte marqué par l’inflation, l’indexation automatique des salaires aura été une charge supplémentaire pour les dirigeants de PME. « Les salaires ont en effet augmenté de près de 20% en trois ans. Ces multiples indexations, combinées à une hausse des coûts de production (énergie, matières premières) n’ont pas pu être répercutées intégralement sur le prix de vente ».
Par ailleurs, le nombre d’entreprises déclarant rencontrer des difficultés à recruter ne cesse de croître. Selon l’étude, une entreprise sur trois est désormais confrontée à ce phénomène (33,8%). Une hausse significative par rapport aux 23,7% relevés un an plus tôt. 65.000 emplois étaient ainsi vacants en Wallonie et à Bruxelles fin 2023.
« Un plan global de lutte contre les pénuries de main d’œuvre est plus que jamais nécessaire », clame UCM. « Réduction de la taxation sur les revenus du travail, renforcement de la formation et de l’alternance, réforme de l’assurance-chômage, développement de la mobilité individuelle et de politiques family-friendly sont quelques-unes des mesures réclamées dans notre mémorandum, pour lutter contre ces pénuries ».