Tous les jours, les ambulanciers effectuent des missions de routine mais depuis l’apparition, ils sont mis à rude épreuve. L’accalmie des quelques semaines de répit n’ont pas permis à ces hommes et femmes qui sont en première ligne de pouvoir souffler. Aujourd’hui, ils atteignent comme les hôpitaux un point de rupture.
C’est une sorte de rituel que ces ambulanciers répètent plusieurs fois par jour lorsqu’ils interviennent pour des patients atteints du Covid 19. Les appels se succèdent et ils enfilent leur combinaison, leur masque et leurs gants comme l’exige le protocole.
Grâce au kit de protection, telle une armure, ils peuvent enfin démarrer pour effectuer leur mission. Mais le secteur est à bout.
70% des interventions depuis début septembre sont dues au Covid-19.
Toutes les ambulances sont réquisitionnées, 25.000 euros ont été nécessaires pour s’équiper de matériels de protection pour transporter quotidiennement, en toute sécurité, les 30 patients covid. « Nous devons refuser d’autres interventions, d’autres secours peut-être plus urgents afin que les hôpitaux soient un peu moins saturés », regrette le porte-parole d’un service d’ambulance, Jordan Van Loo. A la question de savoir si c’est la situation est plus grave que lors de la première vague, la réponse est fracassante: « La situation est pire qu’en mars et avril. Le virus est toujours là et bien plus présent que précédemment. On doit s’adapter différemment et c’est une catastrophe. »
Aussitôt l’intervention terminée, il faut désormais désinfecter complètement l’ambulance et cela peut prendre jusqu’à 45 minutes. Le matériel et toutes les surfaces sont scrupuleusement désinfectés.
« Comme la procédure le demande en cas de transport d’un patient covid, nous devons désinfecter le véhicule, appliquer un produit spécifique et attendre qu’il agisse. On nettoie l’entièreté de l’ambulance et tout le matériel », explique Alessandra, une ambulancière.
Ces personnes sont aussi en première ligne. Ceci dit, grâce aux mesures sanitaires strictes, aucun des ambulanciers n’a attrapé le virus mais ils vivent constamment dans la crainte de le contracter.
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