On prend les mêmes et on recommence. Le personnel de cabine de Ryanair est à nouveau en grève ce week-end pour exactement les mêmes raisons que les précédents mouvements de grogne.
Les hôtesses et stewards de la compagnie à bas coûts basés à Charleroi et Zaventem vont se croiser les bras ces 7 et 8 janvier. Ils veulent à nouveau dénoncer le comportement de la compagnie aérienne irlandaise qui ne veut toujours pas assurer le salaire minimum légal en Belgique. Un steward nous confiait le souci rencontré lors de la dernière grève du 30 décembre dernier:
« Les gens viennent toujours avec le même problème : leur salaire ne correspond pas à la réalité de leur travail effectué. Les employés contactent la compagnie pour signaler le souci. L’employeur s’engage à payer la différence le mois d’après, mais rien ne se passe. C’est un effet boule de neige. Les gens doivent attendre plusieurs mois pour avoir leur différence de salaire. »
Durant ce weekend, ce sont pas moins de 152 vols qui seront annulés et donc 20 000 passagers concernés. Ils ont tous été avertis par la compagnie.
Pour la direction, ce n’est pas à elle de faire l’intermédiaire entre Ryanair et les syndicats comme elle l’explique dans les colonnes de la DH:
« Nous ne sommes que des victimes, comme les passagers, explique Philippe Verdonck, le CEO de l’aéroport de Charleroi. Jouer un rôle d’intermédiaire entre Ryanair et les syndicats ? Les discussions se déroulent en interne et c’est compliqué pour nous d’intervenir. »
Nous avons contacté la CNE qui nous précise qu’une assemblée du personnel est prévue ce samedi matin et qu’il pourrait y avoir d’autres actions sans préciser lesquelles.
Si on nous confirme qu’aucun des 15 avions Ryanair basés à Charleroi ne décollera, la compagnie aérienne contourne le mouvement en rapatriant des avions basés dans d’autres aéroports comme Marseille, Bordeaux ou Stockholm pour un service minimum.
À noter que les voyageurs lésés sont en droit de réclamer une indemnité si leur vol est annulé. La réglementation européenne s’applique pour les grèves prévues une semaine à l’avance.
O.Boh