Situation toujours compliquée ce matin à l'aéroport de Charleroi. Les compagnies aériennes pourraient annuler d'autres vols au départ de Charleroi dans les prochains jours en raison de la grève qui sévit en ce moment à l'aéroport, a déclaré mardi Philippe Verdonck, CEO de l'aéroport dans l'émission "De Ochtend" sur Radio 1. Une réunion de crise est prévue dans la matinée, mais ça reste délicat.
Les portes du terminal étaient restées fermées, dans un premier temps ce matin, parce qu'il y avait trop de monde à l'intérieur, mais depuis 8h00 environ, le passage a été libéré et les gens y ont à nouveau accès, précise le CEO. "Nous essayons d'informer au maximum les passagers. Je comprends la frustration des gens."
Le patron ajoute que l'aéroport ne peut empêcher certains vols de décoller pratiquement à vide. "Nous demandons (aux compagnies) d'attendre le plus longtemps possible, afin que le plus grand nombre possible de passagers puissent embarquer, mais nous ne pouvons pas suspendre les vols."
Une réunion de crise est prévue ce matin, selon Mr. Verdonck. "TUI a déjà décidé de détourner une grande partie de ses vols vers Bruxelles. Et nous sommes en discussion avec d'autres compagnies aériennes comme Ryanair pour connaitre leurs plans. Certaines d'entre elles risquent d'annuler tous leurs vols dans les prochains jours."
Une action syndicale a plongé l'aéroport de Charleroi dans le chaos depuis lundi. Le mouvement de grogne a éclaté après que BSCA Security, responsable de la sécurité de l'aéroport, a décidé de scinder un des marchés de sécurité entre deux prestataires. Le personnel craint que cette décision ait un impact sur l'emploi et les conditions salariales.
"J'espérais que les discussions menées hier soir aient pu ramener tout le monde à la raison, mais ce n'est pas le cas", ajoute encore le CEO. "J'ai parlé aux syndicats et ils disent 'nous ne bougerons pas'. (...) Depuis tôt ce matin, je cherche un délégué syndical qui puisse fournir des explications aux passagers, mais je n'en trouve pas. Pour l'instant, nous sommes impuissants. (...) Je ne peux (cependant) accepter que mon personnel et les passagers soient victimes des discussions en cours".
Source: Belga