CER, trois lettres qui signifient, Communauté d’Energie Renouvelable. Cela permet d’échanger de l’énergie entre producteurs et consommateurs, à un niveau local. À l’horizon 2025, le Parc d’Activités Économique de Courcelles en sera doté.
Imaginez un parc d’activités économiques complètement autonome énergiquement. Le concept peut paraître utopique, mais certains y croient et c’est le zoning de Courcelles qui en sera le projet pilote. « Il faut évidemment une possibilité de production locale. En clair, il faut des éoliennes, ce qui sera le cas ici, prévient Renaud Moens, le directeur général Igretec. Trois d’entre elles seront dédicacées à la consommation énergétique. Il faudra pouvoir compléter cette offre avec du solaire, du stockage et de la biométanisation. »
Un champ d’éoliennes à Courcelles
Mais les entreprises ne consomment pas la quantité et ne disposent pas non plus de la même superficie pour installer des panneaux solaires, par exemple. Il va falloir jongler avec ces différents paramètres. « Comme l’autorise maintenant le décret énergie du Gouvernement wallon, ce partage va permettre à des sociétés de revendre ses excédents via cette communauté d’énergie renouvelable », explique Raphaël Durant, le secrétaire général de CENEO.
Cette société qui produit du beurre est un gros consommateur d’électricité à cause des énormes frigos où sont stockés des produits pour lesquels la chaine du froid ne peut être brisée. Ce partage d’énergie est une opportunité à saisir pour ce type d’entreprise, surtout quand les coûts ont quadruplé. « Si nous aménageons nos toits avec des énergies renouvelables, nous ne produirions que 6% de nos besoins. Dans le zoning de Courcelles, il y a beaucoup d’entreprises logistiques avec des grandes surfaces disponibles, nous pourrions alors consommer moins et local », se réjouit d’avance Ludovic Kowalski, le directeur du site Agral.
L’objectif premier est d’être complètement indépendant des énergies fossiles, de consommer une énergie moins chère, locale et partagée. Si ça fonctionne à Courcelles, le projet pourrait s’étendre à d’autres parcs d’activités économiques de la région.