Le troisième lundi de janvier est synonyme de "Blue Monday". Considéré comme le jour le plus triste de l'année, cette journée est devenue, au fil des saisons, une pratique commerciale pour les compagnies de voyage.
Si pour beaucoup de personnes, ce lundi reste un début de semaine comme les autres, il permet de remettre sur le devant de la scène la dépression et ses nombreux maux. Pour Xavier De Longueville, responsable du service psychiatrique au GHDC, le manque de soleil et de lumière n'est pas à négliger :
"Il y a des éléments saisonniers qui sont propres à la dépression. Chaque matin, notre cerveau enregistre l'apparition de la lumière pour sécréter du Cortisol (une hormone stimulante lorsque la lumière apparaît). Certains de nos patients ont besoin de plus d'heures de sommeil en hiver qu'en été, par exemple".
Alerter sur la dépression
L'un des avantages du Blue Monday est d'aborder le sujet de la dépression dans la population. Avec la période du Covid, le corps médical a dû faire face à une hausse de demande des patients. Particulièrement, sur des problèmes de stress et d'anxiété, comme l'atteste le docteur De Longueville :
"Depuis le Covid, nous constatons l'augmentation de ce stress. Il s'explique par plusieurs raisons : la difficulté des fins de mois, un quotidien difficile, etc. Et d'un autre côté, il est devenu difficile de trouver des alternatives pour compenser ce stress".
"Il ne faut pas avoir peur d'en parler"
Face aux problèmes de dépression de la population, les meilleurs remèdes restent l'activité sportive, le lien social et surtout l'aide apportée par les proches et l'entourage familial.
"Il ne faut pas hésiter à demander de l'aide. Qu'elle soit psychologique ou non, voire de se faire diagnostiquer par son médecin traitant. Il ne faut pas avoir peur d'en parler. C'est la "maladie du siècle" et les moyens pour y faire face existent".
Alexandre Degryse