On poursuit la série sur les bourgmestres confinés. Aujourd’hui, c’est Jean-Charles Luperto qui évoque son quotidien.
"Nous sommes les premiers remparts"
Passer d’une boulimie de contacts directs à rien du tout, c’est en ces termes que Jean-Charles Luperto qualifie son confinement. L’aspect difficile à gérer pour lui est ce manque de contact avec ses concitoyens. Les réseaux sociaux lui facilitent donc la vie.
"Nous sommes les premiers remparts et donc ceux qui prenons la mauvaise humeur pour tous les autres niveaux de pouvoirs. Finalement, on n'y peut grand chose vu qu'on est en bout de chaîne en contact avec le terrain. Mais on peut en raison de cette proximité faire remonter un certain nombre de considérations. Par exemple, j'ai sur mon territoire une personne qui a un cinéma indépendant qui ne voyait pas son cinéma repris dans la liste des bénéficiaires" confie Jean-Charles Luperto.
Le bourgmestre de Sambreville se dit touché par la solidarité de ses concitoyens qui veulent notamment aider l’Italie ou encore fabriquer des masques pour le personnel soignant. Les mesures de confinement donnent aussi lieu à des moments très particuliers. "Je fais partie de ceux qui peuvent sortir pour raison professionnelle. Ce matin, j'ai marié un couple à une distance respectable. C'était une situation assez peu commune que de marier avec de telles distances et sans embrasser la mariée ce que je fais volonté d'habitude" souligne le bourgmestre de Sambreville.
Assurer les tâches ménagères au quotidien et penser à l'avenir
Celui qui est également député fédéral voit aussi sa vie privée un peu chamboulée. "97% de mon temps sont dédiés au travail. Je fais le même nombre d'heures que d'habitude. J'ajoute en plus les tâches dédiées à mon aide ménagère qui fait un travail que je mesure encore mieux. C'est pour cela que j'ai voulu leur rendre hommage sur les réseaux sociaux" explique le député.
Mais Jean-Charles Luperto pense déjà l’après-coronavirus. "Je formule le voeu que très rapidement et avec le moins de dégâts humains possibles qu'on puisse retrouver une vie normale" conclut-il.