On parle beaucoup pour l’instant du vaccin contre la Covid. Mais l’ONE, l’Office de la Naissance et de l’Enfance, rappelle qu’il ne faut pas non plus oublier les vaccins des enfants contre des maladies comme la rougeole ou la coqueluche. Les traditionnelles campagnes de vaccinations contre ces maladies dans les écoles vont reprendre bientôt. Mais certains parents refusent leur accord, confondant ces vaccins avec ceux contre la Covid 19. Le risque serait le retour de ces maladies chez les enfants. Un phénomène absent de Charleroi, mais en progression dans le Hainaut.
Certains parents hésitent à faire vacciner leur enfant contre la rougeole, la coqueluche,…
Dans les consultations ONE, la vaccination contre les maladies infantiles fait partie du travail quasi-quotidien depuis des générations. Tout comme à l’école. Pourtant, cette année, l’ONE s’inquiète. Certains parents hésiteraient à faire vacciner leur enfant contre la rougeole, la coqueluche ou les oreillons, par exemple. Certains services de médecine scolaire ont remarqué le phénomène.
« De temps en temps, sur les autorisations de vaccination venant des parents, il y a une indication disant que les parents ne veulent surtout pas que leurs enfants soient vaccinés contre la Covid 19, explique Clément Brasseur, collaborateur au programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles (ONE).
« Il faut être clair, ajoute Dr Philippe Lannoo, le conseiller pédiatre pour la Province de Hainaut. Les parents reçoivent un document à chaque rentrée scolaire où ils doivent donner leur accord pour la vaccination de leur enfant. Et le nom du vaccin est donné. Donc ce sont vraiment des vaccins qui ne sont pas celui contre la Covid. »
Il s’agit en fait des vaccins proposé par les centres de promotion de la santé à l’école prévus par le programme de vaccination de la Communauté Française. Soit contre la rougeole, la coqueluche, les oreillons, la rubéole, le papillomavirus humain, la diphtérie et le tétanos, par exemple.
Le nombre de refus de vaccination par les parents est élevé cette année
« On a vraiment vu depuis cette rentrée que les parents sont moins nombreux que les années précédentes à autoriser la vaccination proposée à l’école, explique encore le Dr Lannoo. Et ça nous met vraiment en danger parce que la vaccination est mise à mal avec la possibilité de voir apparaître d’autres épidémies que la Covid. »
Des maladies qui n’ont pas disparu
Il faut rappeler que ces maladies n’ont pas disparu. On a eu des épidémies de rougeole chez nous en 2007 et 2019. Et les vaccins ont fait leurs preuves depuis les années 1960. Cette vaccination est d’autant plus importante que, si ces maladies se développent, on risque en plus de surcharger encore les hôpitaux qui le sont déjà en cette crise sanitaire.
« Si on arrête ces vaccinations-là, on aura des catastrophes, prévient encore le conseiller pédiatre pour la Province. Avec des nouvelles épidémies de ces bactéries et virus qui peuvent revenir. »
Et pour rappel, ces vaccins peuvent être administrés à l’école, mais aussi dans les consultations ONE et chez son médecin. Au choix.