Il a fait beau ce week-end, je ne vous apprends rien. La tentation était donc grande même en cette période de coronavirus et de confinement pour aller prendre l’air. Et pour ceux qui n’étaient pas prévenus, même si on se demande comment, l’amende aura été salée.
Dans toutes les communes, pour faire respecter l’arrêté ministériel lié au confinement et à la non prolifération du Covid-19, les injonctions aux forces de l’ordre étaient claires. Pas de rassemblements, pas de déplacements inutiles, pas d’ouvertures intempestives de commerces. Les patrouilles ont circulé un peu partout et si vous ne les avez pas aperçues, c’est que vous avez respecté les consignes. La zone de Police de Charleroi se distingue avec pas moins de 190 procès verbaux, 50% du total des PV de la semaine dernière. Ailleurs, les consignes semblent cette fois bien comprises.
Zone de Police de Charleroi
Le porte-parole de la zone de police de Charleroi, David Quinaux, nous rapporte le chiffre de 190 procès verbaux dressés rien que pour ce week-end, dans le cadre des interdictions de déplacements et de rassemblements liées à la pandémie. Il ne commente pas ces chiffres, mais à titre de comparaison il nous donne les chiffres de la semaine dernière à savoir 398 PV. En deux jours, on est donc à 50% du total de PV de la semaine dernière. Depuis le début du confinement, ce sont à Charleroi 730 PV qui ont été dressés.
Les chiffres encourageants publiés chaque jour par le SPF Santé Publique et les 20° de ce week-end en ont donc poussés plus d’un à sortir, mais une commune n’est pas l’autre à Chimay par exemple.
Du côté des lacs de l’Eau d’heure
Le bourgmestre de Chimay, Denis Danvoye, nous rassure du côté de la zone de police Botte du Hainaut, les mesures de confinement ont bien été respectées, 27 procès verbaux ont été dressés par la police essentiellement pour des balades sans motif, pour des réunions de personnes fêtant un anniversaire et des français venus acheter du tabac chez nous, essentiellement des jeunes. Mais aucun incident particulier n’est à signaler.
La zone de Chimay est relativement épargnée par le Covid-19, le confinement a été particulièrement bien suivi ce dimanche, mais la zone est grande et les policiers ne peuvent être partout. Au début du confinement, les forces de l’ordre ont d’ailleurs eu un peu plus de boulot, le temps que tout le monde comprenne bien les motifs de celui-ci.
Le commissaire de la zone de police Flowal, François Bertleff, rapporte que seuls deux procès verbaux ont été délivrés pour des interdictions de rassemblement et deux pv pour des déplacements non justifiés. Les hommes de la zone ont été particulièrement attentifs aux déplacements sur la route des barrages. Le commissaire attribue ces bons résultats à une campagne de communication efficace.
La zone de Police Hermeton et heure qui gère une partie des lacs de l’Eau d’heure a été plus occupée, mais paradoxalement, ce ne sont pas les lacs de l’Eau d’heure qui ont posé problème. C'est dans les villages que les gens se sont rassemblés ou déplacés pour des motifs futiles. 16 PV ont été délivrés, ce qui est énorme pour cette zone. Pour les touristes et les habitants de Charleroi friands des lacs de l’Eau d’heure, le message est visiblement bien passé.
Zone de Police des Trieux
La Zone de Police des Trieux s’est réorganisée depuis le début du confinement et ce sont cinq équipes qui assurent des patrouilles quotidiennement.
Les patrouilles sont orientées de jour comme de nuit vers l’ensemble des lieux à risques, qu’il s’agisse de parcs publics, des Agoras ou Skatepark, des parkings publics, des Ravel, cités ou tout lieu propice aux rassemblements.
En mars, 112 procès verbaux ont été rédigés sur la zone et en avril 78. Courcelles, pour le mois de mars compte 60 infractions et 44 pour avril. Sur Fontaine l'Evêque, pour les mêmes mois se sont deux fois 32 PV qui ont été dressés.
Rien que pour le week-end par contre, la cheffe de zone, Delphine De Lavareille, doit tirer un bien triste constat puisque samedi et dimanche ce ne sont pas moins de 40 contrevenants qui ont été interpellés et sanctionnés sur l'ensemble du territoire. 25 PV à Courcelles et 13 à Fontaine l'Evêque.
"C'est beaucoup, ajoute-t-elle, et c'est dommage que les courcellois et les fontainois n'aient pas encore compris l'importance du confinement."
Zone de Police Germinalt
Alain Balle, le chef de zone de police Germinalt, annonce quant à lui 73 procès verbaux pour sa zone qui s’étend de Montigny-le-tilleul, à Thuin en passant par Ham-sur-heure/Nalinnes et Gerpinnes. La majorité de ces procès n’ont rien à voir avec le confinement puisque 63 d’entre eux concernent des contrôles de véhicules, seuls 8 pv concernent des promenades à plusieurs ou des personnes de familles différentes et enfin, 2 procès dressés pour rassemblement de plus de trois personnes, et là aussi ce sont essentiellement des jeunes.
La bourgmestre de Montigny-le-Tilleul, Marie-Hélène Knoops, nous relate une anecdote certes sympathique mais néanmoins interdite. Tous les voisins d'une même rue, soit une cinquantaine de personnes, avaient sorti des chaises devant leurs maisons pour prendre l'apéro. Et si les mesures de distanciation sociale avaient été respectées, il s'agissait néanmoins d'un rassemblement interdit. Trois patrouilles circulent aussi régulièrement sur l'entité et notamment autour de la place des déportés, non loin du halage où des rassemblements de voitures ont tendance à se former.
Conclusion
On peut dire que dans nos régions, le mot d’ordre a bien été respecté à quelques exceptions près. On ne le répètera donc jamais assez RESTEZ CHEZ VOUS ! et N’INVITEZ PERSONNE !
Pour rappel
Depuis ce 27 mars 2020, et si l’envie de sortir pour une raison non valable vous prend, sachez qu’une directive émanant du Collège des Procureurs Généraux donne comme instruction à tous les services de police qui constatent une infraction, de proposer aux contrevenants le paiement d’une transaction. C’est-à-dire la perception immédiate d’une somme d’argent en raison de l’infraction imputée soit 250€ pour les particuliers, 750€ pour les commerces et 1.500€ pour les entreprises.