Le sujet de la prostitution a été abordé ce lundi soir lors du dernier conseil communal de Charleroi. Suite à une interpellation du conseiller communal Jean-Noël Gillard, la ville a annoncé que la création d’une zone de tolérance était sur les rails. Une lueur d’espoir pour les travailleuses, ainsi que pour les associations de terrain.
Actuellement, la prostitution à Charleroi est, certes présente, mais de manière dispersée. Le problème est ancestral. Mais quand une pandémie mondiale vient jouer les trouble-fête, ça n’arrange rien. Depuis le début de la crise, on remarque un phénomène de déplacement, mais aussi de clandestination, et surtout une plus grande précarisation. C’est pour cette raison (entre autres) que la ville de Charleroi a décidé de réagir avec une nouvelle zone de tolérance qui devrait faire son apparition bientôt.
Le but est donc d’éviter la création d’un ghetto. Pas question de créer une zone exclusivement réservée à la prostitution, mais plutôt une zone de passage, où il fait bon vivre avec différentes activités commerciales.
La création de ce périmètre signifie plus de sécurité pour les travailleuses, ainsi que pour les clients. Les associations de terrain resteront présentes au plus proche des travailleuses du sexe. En cas de déménagement de cette zone de tolérance, elles suivront et quitteront le quartier du Triangle.
Pour l’instant, tous les acteurs concernés sont enthousiastes, ainsi que les prostituées. Le dossier est en bonne voie, mais il n’est pas encore arrivé sur la table du collège communal. Mais c’est déjà un premier pas de fait ! Affaire à suivre !