Ce vendredi, ce sera la traditionnelle fête du sacrifice pour la communauté musulmane, l'Aïd Al-Adha. Une célébration chamboulée cette année avec la distanciation sociale, la prière qui devra se faire uniquement à la maison et la fermeture de l'abattoir de Charleroi par précaution sanitaire.
L’Aïd Al-Adha, ou la fête du sacrifice, (célébration religieuse importante pour la communauté musulmane) se déroule traditionnellement en groupe et en famille. Mais cette année, la crise du covid19 bouscule les habitudes. Pour la prière, les mosquées seront fermées. Elle devra se pratiquer à la maison.
L’abattage traditionnel sera lui-aussi plus compliqué. Puisque l’abattoir de Charleroi a décidé de fermer ses portes ce vendredi, en raison des mesures liées à la crise sanitaire
Théoriquement, l’abattage devrait donc se faire dans des abattoirs d’autres régions qui seraient ouverts. Le risque de cette situation particulière, est que de nombreux abattages se fassent à domicile, ce qui est interdit, comme le rappelle Mehdi Kinana de l'Union des Mosquées de Charleroi.
Mais globalement un autre problème se pose. Depuis quelques mois, le Code wallon du bien-être animal impose qu’un abattage prescrit par un rite religieux doit être précédé d’un étourdissement réversible et ne peut entraîner la mort de l’animal. Mais paradoxalement les abattoirs ne sont pas encore en mesure d’assurer cette pratique.
L’abattage est donc encore plus compliqué cette année. D’autant que rien n’est prévu pour l’évacuation des déchets et des carcasses. Et il ne sera pas question de compter sur l’abattoir de Charleroi précise son directeur.
Quoiqu’il en soit, l’ambiance sera à la fête dans la communauté musulmane ce vendredi.