Le wallon est un dialecte souvent parlé par les plus anciens. Mais dans les marches de l'Entre Sambre-et-Meuse, il est souvent utilisé entre les marcheurs lors de leurs innombrables conversations. Autrement dit, il fait partie intégrante des marches et de notre patrimoine. Michel Robert a recueilli des textes écrits en wallon par des marcheurs.
"Sifes, tambourîs èy ûlôds", traduisez par là: "Fifres, tambours et tromblons", c'est le titre de nouvel ouvrage du Gerpinnois Michel Robert. Ce livre, qui fait 300 pages, explique en wallon le principe des marches de notre région. Même pour les néophytes, il sera facile de comprendre toutes les spécificités de ce folklore. "Je suis un écrivain wallon et je suis un marcheur, rappelle Michel Robert. Cela faisait déjà quelques années que j'avais en tête d'écrire un bouquin en wallon sur le monde des marches de l'Entre Sambre-et-Meuse. Mais aussi pour mettre en valeur tous les auteurs qui ont déjà écrit sur les marches et en wallon."
Le wallon parlé à Gerpinnes n'est pas identiquement le même que celui parlé à Thuin ou à Fosses-la-Ville par exemple.
"Il y a des différences de vocabulaire mais on se comprend quand même. Le tout était d'unifier l'orthographe du wallon mais chaque ville ou chaque village a son vocabulaire propre."
Michel Robert ne voulait pas faire un bouquin exclusivement sur la Sainte-Rolende donc il a contacté des auteurs des autres marches pour étoffer ce livre.
"Le but, c'est que les gens aillent lire le wallon parce qu'il a une émotion particulière." Même si on a plutôt tendance à le comprendre à l'écoute, le lire à voix haute peut être une bonne approche pour comprendre l'écrit.