La mineure poursuivie à la suite du suicide de Maëlle devra effectuer une prestation éducative de 75 heures
Ce jeudi 18 mars, le premier jugement dans l’affaire du suicide de Maëlle a été rendu peu après 9h par le tribunal de la jeunesse de Charleroi. Trois mineurs sont poursuivis devant la justice. Une mineure a été jugée et écope d’une mesure de prestation éducative de 75 heures à effectuer dans les 6 mois à venir. « C’est un jugement très motivé qui a été rendu. Les deux préventions de harcèlement et diffusion d’images sont établies. D’après le tribunal, ma cliente devait se douter qu’elle nuierait à la tranquillité de la victime », confie Me Aurélie Henin, avocate de la mineure poursuivie. Cette dernière n’est pas considérée comme l’instigatrice du harcèlement subi par Maëlle.
La jeune Maëlle, 14 ans et étudiante a l’école Saint-Joseph Notre- Dame de Jumet (Charleroi) s’est donnée la mort le 31 janvier 2020 suite au harcèlement dont elle était victime dans son école. La mineure venait de changer d’école, suite à un précédent harcèlement dans un autre établissement scolaire.
Dans le cadre de l’enquête, plusieurs mineurs ont été entendus. L’un d’entre eux, âgé de 16 ans, et considéré comme l’instigateur du harcèlement, avait notamment reconnu la diffusion de vidéos nues de Maëlle « pour se venger » sur les réseaux sociaux.
Les parents de la mineure ont, selon la justice, une part de responsabilité dans les faits, comme le souligne Me Pierre Huet, avocat d’Emmanuel Montana, le père de la jeune Maëlle. « C’est un jugement très important, très motivé et qui, selon moi, fera jurisprudence. La réclamation de l’école n’était pas fondée. Le tribunal a donc estimé qu’il y a une question à se poser à propos de l’attitude adoptée par l’école concernant les faits qui se sont produits au sein de l’établissement. »
Les deux autres mineurs également poursuivis dans ce dossier comparaîtront le 29 mars et 2 avril prochain devant le tribunal de la jeunesse.
Source: LC