Le nombre de candidats à être réserviste à l'armée a connu une forte hausse. Il se situe cette année 68% plus haut que l'an dernier, selon un bilan provisoire de la Défense. Pour l'an prochain, on cherche 1.050 personnes.
La Défense dévoile ce jeudi ces plans en termes d'embauche de personnel pour l'année prochaine. Elle recherche 2.500 militaires actifs, 960 civils et 1.050 réservistes.
Ce dernier poste connaît cette année un succès qui satisfait la Défense. "Selon nous, c'est grâce aux campagnes de recrutement et à la visibilité de la Défense en rue", indique Margot Van Waeyenberghe, du service de recrutement. "Mais la situation sécuritaire changeante à travers le monde a sans doute également joué un rôle".
Cette année, la Défense a déjà reçu 2.083 candidatures au statut de réserviste, soit 68% de plus qu'il y a un an. Un nombre conséquent de ces candidats ont un niveau élevé de qualification, puisqu'il y a eu 543 candidats pour le rang d'officier, 587 pour celui de sous-officier et 314 pour être soldat ou matelot réserviste.
Le bilan 2024 semble également positif pour les autres fonctions, selon les dires de la ministre compétente Ludivine Dedonder. "Jusqu'ici, 9.895 jeunes ont déposé leur candidature pour une ou plusieurs fonctions de militaire actif, une hausse de 35% par rapport à la même période en 2023", précise-t-elle. "Nous avons environ atteint notre objectif de recruter 10.000 militaires sur une période de 4 ans, de 2021 à 2024".
Au passage, la ministre socialiste du gouvernement sortant égratigne les plans qui ont fuité des documents circulant à la table des négociations pour la formation du nouveau gouvernement fédéral. Dans la note de Bart De Wever figurait ainsi un retardement de l'âge de la pension des militaires, jusqu'à 67 ans. "Ce serait un nouveau poids financier pour la Défense", tandis qu'un militaire dans la soixantaine n'a plus les mêmes capacités physiques qu'une jeune recrue, critique Ludivine Dedonder.