Plus de 90% des répondants à une enquête de la Caisse d'allocations familiales Camille estiment que la fatigue parentale est sous-estimée. Les mères sont deux fois plus nombreuses que les pères à penser qu'elle l'est largement.
L'enquête a été menée auprès de 2.223 familles avec enfants de 0 à 18 ans et dont les résultats ont été dévoilés mardi.
Parmi les autres constats relevés, le niveau général de stress des parents wallons sondés est de 6,7 sur 10. Les trois quarts des répondants ont un niveau de stress supérieur à 5 sur 10, peut-on encore lire dans le baromètre.
L'enquête révèle aussi que plus de trois parents sur vingt affirment qu'ils ne referaient pas d'enfants ou hésiteraient fortement s'ils avaient pleinement eu conscience de ce que cela implique.
Les enfants ont aussi un impact sur la carrière professionnelle des parents. Un total de 45% des mères ont indiqué avoir réduit leur temps de travail pour mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, contre seulement 26% des pères. Elles ne sont que 28% à déclarer que leur carrière n'a pas du tout été freinée par la parentalité, contre 42% des hommes.
"Le rôle de parent est effectivement stressant en soi (responsabilités, inquiétudes, compétences à acquérir…), d'autant qu'il est loin d'être le seul rôle qu'un adulte porte. En effet, un parent cumule souvent un ensemble d'autres rôles (conjoint, collègue, fils/fille de, sœur/frère de…) qui peuvent aussi apporter leur lot de stress. Si l'état de stress perdure sur le long terme et devient chronique, nous épuisons au fur et à mesure nos ressources et pouvons craquer d'épuisement", souligne Catherine Choque, psychologue clinicienne et systémicienne spécialisée dans le stress et le burn-out au CESI. Cette dernière préconise de prévoir de "se déconnecter de l'extérieur et se reconnecter à soi et à ses relations".