Retrouver un logement en urgence quand on l’a perdu suite à un accident de la vie, ce n’est pas forcément facile. Surtout quand on est précarisé. C’est le rôle des logements de transit qui permettent d’héberger des familles pendant six mois à un an, le temps de retrouver un logement stable. Six d’entre eux viennent de voir le jour à Marcinelle. Un projet de la Sambrienne et du CPAS de Charleroi que nous avons visité.
Des logements de transit pour les accidents de la vie
Un nouvel immeuble moderne de la Sambrienne à côté de l’église du Cazier, à la Cour Garibladi, Une construction de six appartements. Mais pour un public particulier. Ce sont des logements de transit. Pour ceux qui ont un problème de logement. Une partie de ce que la Sambrienne appelle le projet GaryPaul qui comprend aussi six maisonnettes à Charleroi Nord, toujours en construction.
« Ce sont des logements de transit, donc destinés au CPAS de Charleroi qui aide des familles qui ont malheureusement souffert d’une catastrophe, explique Maxime Felon, le Président de la Sambrienne. Ca peut être suite à un incendie ou à des violences intra-familiales, entre autres. Ca les aide à retrouver un logement. Ils peuvent habiter dans le logement de transit pendant six mois, renouvelable une fois, pour repartir ensuite sur de nouvelles bases. »
« Ca peut aussi être pour des familles mono-parentales après une séparation suite à laquelle une personne se retrouve avec un enfant sans logement, complète Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS de Charleroi. Mais l’important, c’est que, grâce au logement, ça nous permet d’avoir une accroche et de pouvoir accompagner la personne pour l’ensemble de ses problèmes. Puisque, généralement, le problème de logement est accompagné d’autres problèmes, de papiers, d’emploi, de santé mentale, ou autres. Et cette approche de deux fois six mois nous permet d’effectuer un travail concret et profond pour relancer les personnes dans une vie normale après ce logement»
Un logement en urgence et un accompagnement pour une situation stable
En fait, à Marcinelle, ce sont six appartements deux chambres pour lesquels il reste les finitions et l’ameublement à terminer avant la mise en location. C’est le CPAS qui sélectionnera les futurs locataires en fonction d’une enquête sociale. Et les accompagnera dans leur recherche d’un logement stable. Et ces appartements sont modernes et basse énergie. Et il a fallu construire avec un budget limité. Un million et demi d’euros hors TVA ont suffi pour construire les douze logements (Marcinelle et Charleroi Nord). Qui plus est des logements basse énergie.
La Sambrienne a construit 29 logements de transit. Mais ça risque de ne pas être assez
Les appartements marcinellois sont prêts à être occupés. Ceux de Charleroi Nord seront prêts en décembre. Le Sambrienne en a déjà construit dix à Dampremy. Viennent s’y ajouter les douze de ce projet. Pour un total de 29 sur l’entité. Un bon début, mais le CPAS s’attend, suite à la crise du Covid, à une augmentation des demandes. Une négociation pour de nouveaux subsides devrait donc avoir lieu pour encore plus construire de logements de transit l’avenir.
Des discussions pour des subsides supplémentaires pour les logements de transit devront donc encore avoir lieu pour répondre à la demande. En attendant, rien qu’ici à Marcinelle, six familles pourront trouver un toit au moins provisoire, alors qu’elles auraient pu rester à la rue.