Ce week-end, la Race for the Cure, littéralement la couse pour les soins, s’est déroulée un peu partout dans le monde. C’est le plus grand événement de lutte contre le cancer du sein. A cause de la crise sanitaire, plus question de gros rassemblements. De petits groupes ont marché chacun dans leur coin pour lancer Octobre rose, un mois traditionnellement dédié chez nous à la sensibilisation à cette terrible maladie.
Une marche différente cette année
L’association Think Pink appelle des ‘’victorieuses’’, celles qui luttent contre le cancer du sein. Et c’est pour les soutenir que la Race for Cure, réunit tous les ans des marcheurs et des marcheuses,. Mais cette année, de manière différente.
« On a du s’adapter au Coronavirus, explique Tiffany Bulteau, porte-parole de Think Pink, en faisant une marche ou une course qui se passe à distance, c’est à dire que chaque personne va marcher ou courir avec sa famille, ses proches, ou sa bulle dans son quartier, son village ou sa commune. »
L’accompagnement des malades a toute son importance
Au total, cette Race for the Cure a rassemblé plus de 8 300 participants sur le week-end. Dont quelque 140 à Gosselies.
« J’accompagne une proche malade depuis plus d’un an, témoigne Christel Buyens, l’organisatrice de la marche de Gosselies. Ce n’est pas le cancer du sein, mais c’est aussi une grave maladie. Tout au long de son parcours et de mon expérience, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’humanité dans le suivi médical. Et cette humanité, je ne la trouve que maintenant, alors qu’elle est aux soins palliatifs. Il faut aider la recherche, mais l’accompagnement des malades est aussi très important; Et c’est ce que fait Think Pink. »
Des témoignages poignants
Le cancer du sein touche encore une femmes sur neuf en Belgique. Et il atteint des femmes de plus en plus jeunes. C’est l’un des messages de cette Race for the Cure.
« Depuis trois ans, témoigne une participante, on participe à cet événement en famille. Depuis le décès de ma soeur d’un cancer du sein en mars 2017. On dit parfois qu’allaiter, ça préserve du cancer du sein. C’est tout à fait faux. Elle a allaité ses trois enfants et elle a quand même été touchée. On s’est dit que si jeune, ce n’était pas possible. Et pourtant, elle n’avait que 41 ans. Donc oui, ça touche tout le monde et à tout moment, malheureusement. »
L’important, c’est la prévention, mais aussi la reconnaissance pour celles qui souffrent
Le but de ces marches et de toutes les activités de sensibilisation d’Octobre Rose, c’est de rappeler tout l’intérêt des mesures de prévention, comme le dépistage et les mammographies annuelles. Mais le but est aussi de rendre hommage aux trop nombreuses victimes, et de célébrer la vie avec les ‘’victorieuses’’. De leur montrer qu’un peu partout dans le pays, des milliers de personnes sont solidaires avec elles. C’est d’abord tout un message d’espoir plein d’ondes positives.