Hier soir, un pré-Conseil Communal s’est tenu à Charleroi. On le sait, les communes ont reçu les pouvoirs spéciaux, et les Conseils Communaux ne se réunissent plus. Charleroi a donc décidé de réunir ses conseillers tous les mois pour informer l’opposition et permettre le débat démocratique. Ethier soir, on a évoqué entre autres, le bilan du confinement, l’arrivée des masques et les mesures de déconfinement dans la métropole.
Un pré-Conseil à distance
Ce pré-Conseil en vidéo-conférence, c’était d’abord l’occasion d’un premier bilan. Avec quelque 650 cas de Covid déclarés, Charleroi s’en sort bien par rapport à des villes similaires.
« C’est sans doute du au fait qu’il y a eu moins de carolos qui sont allés dans des zones infectées pendant les vacances de Carnaval, analyse Paul Magnette, le bourgmestre de Charleroi. Mais c’est lié aussi au fait que très tôt, nous avons pris des mesures. La Ville n’a pas attendu le confinement. On a du assez peu intervenir avec la police pour faire respecter les règles. Et le fait de respecter les règles, ça permet d’éviter que le virus se propage trop vite. »
Les masques sont commandés
Le bourgmestre a confirmé que Charleroi avait passé commande de masques avec Charleroi métropole. Chaque carolo recevra deux masques financés par la Région Wallonne. Mais pas pour le 4 mai.
« On parle du 11 mai pour la réouverture des commerces, poursuit Paul Magnette. Mais comme une éventualité. Ce n’est pas encore du tout certain. Ca pourrait être le 18, voire le 25 mai. Quoi qu’il en soit, les masques qui arriveront à la fin du mois de mai seront très utiles. »
Les masques seront distribués avec l’aide des pharmaciens de quartier selon des modalités encore à définir.
Exonération de certaines taxes pour les commerçants
Le Collège propose aussi l’exonération de certaines taxes pour les commerçants pour la période de fermeture forcée. Comme la taxe de séjour, celle sur les bars ou sur l’occupation de l’espace public, entre autres.
« Ca concerne principalement l’Horeca, les petits commerces, ceux qui occupent d’habitude l’espace public, ceux qui louent des salles, le secteur de l’événementiel, etc. Pour les aider. A notre modeste mesure parce que ce sont surtout le Gouvernement Fédéral et la Région Wallonne qui peuvent aider les entreprises, mais on fait notre part du travail. », continue le bourgmestre de Charleroi.
On travaille sur la réouverture des écoles.
Et pour ce qui est de la réouverture des écoles, des contacts ont déjà été pris avec 60 écoles dont s’occupe la Ville.
« On va créer un groupe à propos des classes, explique Julie Patte, l’échevin de l’Enseignement de Charleroi. Pour respecter au maximum le nombre de dix élèves par classe. Sous réserve, évidemment, que le local soit suffisamment grand. Donc on pourrait aller vers des groupes plus petits. Ce qui sera souvent le cas puisqu’on n’a pas toujours de grands locaux. Ca va dépendre d’implantation en implantation. Je suis assez confiante, avec néanmoins une grande inconnue dans l’équation, c’est le nombre d’enfants qu’on va accueillir dans les garderies. »
Le flou pour la réouverture des commerces
Et pour rappel, on ne devrait rouvrir les commerces le 11 mai que si toutes les conditions sont réunies. Avant les mesures plus humaines. Au grand dam de Paul Magnette.
« Pour moi, en tant que socialiste, en tant que bourgmestre et en tant qu’homme, la priorité, c’est l’humain, et de permettre à nos concitoyens de revoir leurs parents, de permettre aux enfants et adolescents d’avoir de nouveau des contacts avec leurs familles et avec leurs amis. Donc j’espère vraiment que le Conseil National de Sécurité qui se réunira encore en fin de semaine, va se dire que cette priorité humaine, c’est vraiment la première priorité. »
Mais d’ici là, divers groupes de travail sont mis en place pour analyser les modalités du déconfinement.