La majorité va présenter ce soir au conseil communal de la ville de Charleroi le budget pour l’année 2024. Un budget en ‘boni’ grâce, surtout, aux effets du plan Oxygène de la Région wallonne qui se situe à hauteur de 100 millions d’euros.
Avec les dépenses de transfert, l’inflation, les indexations successives et les pensions, cette bulle d’oxygène a pu mettre Charleroi hors de la zone rouge. 28 millions d’euros, c’est le boni réalisé par la Ville Charleroi pour l’exercice 2023. Un boni qui a été dans la foulée mis de côté dans la case « provisions, risques et charges ». Une situation que l’on explique grâce au prêt « Oxygène » de la Région wallonne.
Les dépenses de transfert n’ont fait qu’augmenter, si vous ajoutez à ça le coût des cotisations de responsabilisation, on est passé de 2018 à aujourd’hui de 15 à 45 millions d’euros », explique Maxime Hardy, l’échevin carolo en charge des finances. C’est 30 millions supplémentaires que nous devons dépenser pour payer les pensions des agents statutaires.
227 millions d’euros, c’est ce que coûtent les dépenses de transferts. Et 45 millions concernent les pensions des agents statutaires de la Ville et du CPAS confondu.
Au niveau des recettes, les taxes et redevances communales constituent 5% du total, soit 29,5 millions d’euros. Allons-nous donc vers une augmentation pour tenter de combler un certain manque à gagner ? Ce n’est pas à l’ordre du jour.
Nous sommes parmi les plus faibles taux de taxes et redevances communales. Par rapport aux autres grandes villes, nous sommes nettement plus bas. De même lorsque l’on compare avec la moyenne de la Région wallonne. Nous devons continuer à ne pas noyer le citoyen avec de nouvelles taxes.
Avec les dernières élections, on espère donc que les autres niveaux de pouvoir viendront en aide aux communes.
Les communes seront fixées une fois que les déclarations de politique des différents niveaux de pouvoir seront sorties. À ne pas oublier que la vente des parts du capital de Brutélé qui a permis à la ville de percevoir plus de 63 millions d’euros.