L’association Esenca a remis un label « Handy City » à 13 communes de la région de Charleroi, du Centre et de Soignies. L’objectif: améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap. La récompense de ce label est également une reconnaissance du travail accompli.
Cette année, afin d’encourager les communes de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans une démarche d’inclusion des personnes en situation de handicap, Esenca remet un label Handy City à 76 communes, parmi elles on retrouve Courcelles, Fleurus, Charleroi, Momignies, Châtelet, Farciennes et Montigny-le-Tilleul.
"C’est une gratification, car cela permet de mettre en avant, en valeur, le travail qui a été accompli par les communes, explique Rose Eboko, chargée de projets Esenca. C’est important pour nous, car le label Handy City n’est pas toujours connu du grand public."
C’est le cas de l’école Notre-Dame de Lodelinsart qui accueille 3 enfants extraordinaires bien que l’école soit ordinaire.
"Ruben a un trouble du spectre de l’autisme, confie Laura Diependaele, sa maman. La volonté était de le mettre dans une école classique avec une classe ordinaire dans le but qu’il se socialise, car c’est un trait qui caractérise son trouble donc à savoir, le manque de sociabilité. Et en réalité, il a été tiré vers le haut par ses camarades de classe et il a de nombreux amis. On est tellement content et fier de lui."
Un dispositif d'aide à l'inclusion
Mais l’école ne s’arrête pas là, car en lien avec le Service égalité des Chances de la ville, un dispositif d’aide à l’inclusion pour les enfants en situation de handicap a été établi. Une puéricultrice des cailloux du petit Poucet vient donc soutenir Ruben dans son parcours scolaire.
"On adapte aussi le matériel pour Ruben, explique Maryline Tricot, puéricultrice aux cailloux du petit Poucet. Par exemple il ne sait pas manipuler une paire de ciseaux classique, il doit en avoir une adaptée. En tant que puéricultrice, je dois suivre le mouvement de Ruben en fonction de la difficulté à laquelle il peut être confronté. Mais nous essayons qu’il puisse réaliser, comme les autres élèves de la classe, toutes les activités proposées par l’institutrice."
"Pour que Ruben puisse accomplir quelque chose, il faut qu’un adulte soit toujours à côté de lui, raconte sa maman. Il est vite distrait donc le fait qu’une personne soit à ses côtés, ça lui permet de rester concentrée et il faut dire que pour son institutrice c’est plus léger, car elle peut s’occuper des autres élèves. Il commence a pouvoir parler et faire des phrases ce qui est incroyable, car lorsque nous avons pris connaissance de son trouble, les médecins nous ont dit qu’il ne parlerait jamais, mais nous n’avons pas perdu espoir! S’il continue à se développer comme cela c’est super, mais sa progression n’est pas encore suffisante pour qu’il puisse accéder au primaire lorsqu’il aura l’âge."
En étant dans une école inclusive, l’apprentissage de Ruben ne cesse de se développer, ce qui démontre qu’une initiative, qu’elle soit petite ou grande peut contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes en situation de handicap.