Selon le SPF Economie, plus de 6 mois après l’introduction de l’obligation de proposer le paiement électronique, 30% des commerçants ne seraient toujours pas en règle. Le SNI s’étonne de cette annonce.
« C’est une extrapolation beaucoup trop importante sur un échantillon de contrôles ciblés ». Le SNI ne conteste pas qu’il subsiste des problèmes mais veut surtout toujours remettre en lumière le manque de transparence de la part des fournisseurs et les coûts élevés pour les indépendants. « On leur impose quelque chose dont ils sont les seuls à supporter les coûts, ce n’est pas normal ! »
Depuis le 1er juillet dernier, les commerçants, au sens large, ont l’obligation de proposer un moyen de paiement électronique à leurs clients. Le SPF Economie vient d’annoncer avoir procédé à des contrôles depuis lors. Il en ressort que quelque 30% des indépendants concernés ne seraient toujours pas en règle. « C’est aller beaucoup trop loin dans l’extrapolation », conteste le SNI. « Beaucoup de ces contrôles étaient ciblés voire faits sur dénonciation. »
Pourtant, le SNI ne conteste pas qu’il subsiste des problèmes mais veut nuancer. « Il faut tenir notamment compte de la réalité économique et parfois de la situation même du commerçant qui peut, par exemple, être proche de la retraite et ne pas juger nécessaire de faire un investissement pour quelques mois d’activité qui lui restent ». Par ailleurs, l’organisation de défense des indépendants veut à nouveau remettre en lumière le manque de transparence du secteur : « Pour de très nombreux indépendants, il est difficile de s’y retrouver dans cette jungle complètement opaque. Cela fait des mois que nous demandons au ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne, d’y mettre de l’ordre et de créer un vrai comparateur, à l’instar de celui pour l’énergie ».
Selon le SNI, seule une vraie possibilité de comparaison et donc de concurrence accrue fera baisser les prix : « Aujourd’hui, les indépendants sont les seuls à supporter les coûts, que ce soit d’achat, de location ou de commission sur les transactions alors qu’on leur a imposé cette mesure. Ce n’est pas normal. Il faut donc une baisse des tarifs et des commissions sur transactions, et cela ne peut passer que par une contribution de toute la chaine dont les banques et les opérateurs de terminaux évidemment et pourquoi pas le consommateur », conclut le SNI.