C’est une information de nos confrères de Sudinfo : plusieurs membres du personnel communal ont contacté la médecine du travail pour se plaindre de la situation au sein de l’administration communale de Lobbes, et de l’attitude du bourgmestre, Lucien Bauduin. Entre harcèlement et charge de travail démesurée, les accusations sont multiples.
« Le bourgmestre n’est jamais que le sommet de l’iceberg. Nous sommes une équipe collégiale, c’est en collège que nous prenons les décisions d’engagement, que nous décidons, au besoin, de ne pas renouveler un contrat, ou que nous devons constater des démissions », explique Lucien Bauduin.
Depuis deux ans et le changement de majorité, 24 départs ont été constatés. Trois directeurs généraux se sont succédé en l’espace de 18 mois. Selon une source anonyme, on accuse Lucien Bauduin de harcèlement, de propos misogynes, de comportement sexiste et d’état d’ébriété dans l’exercice de ses fonctions.
« Je n’en ai pas connaissance. Même dans la presse écrite, on ne le dit pas clairement. C’est pour ça que je me réserve le droit, par rapport à ces propos diffamatoires, de solliciter mon conseil et qu’une plainte puisse être déposée », prévient le bourgmestre lobbain.
Une plainte au Contrôle du bien-être au travail a été déposée par certains travailleurs. Le syndicat CGSP est même sollicité pour tenter de trouver des solutions. « C’est un appel au secours des travailleurs, rapporte Philippe Barbion, le secrétaire régional CGSP, j’ai été contacté par plusieurs employés qui dénoncent une situation invivable avec des départs de personnes qui ne pouvaient plus supporter la pression, des situations paradoxales avec trois directeurs généraux qui s’en vont et le politique qui s’insère dans les décisions donc ça devenait complètement difficile de travailler pour eux. »
Suite à ces dénonciations, quelques employés ont peur des représailles
« Certains employés hésitent à retirer leur plainte par peur. »
« Nous devons faire face à des moqueries constamment. Selon lui, nous sommes des incapables, des moins-que-rien (…) on ne peut plus travailler dans ces conditions. »
« Il nous harcèle tout le temps, durant la nuit, durant nos congés et même durant nos jours de maladie. »
« On est au bout du rouleau… »
Lundi, une réunion devrait avoir lieu avec les syndicats pour tenter d’améliorer les choses.
O.Boh, A.P.