Le nombre de dossiers de discrimination fondée sur l’orientation sexuelle est en forte augmentation. C’est en tout cas le constat de Unia, l’ancien nom du centre pour l’égalité des chances. Ce service a traité 125 dossiers relatifs l’homophobie l’an dernier, soit presque 40% de plus que les 5 dernières années. Est-ce une réalité aussi chez nous?
Au bout de la rue de Marcinelle à Charleroi, la Maison Arc-en-Ciel ouvre ses portes à toute personne concernée, de près ou de loin, par la thématique de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre. Crée en 2016, la Maison Arc en ciel est un espace d’accueil, d’information et d’orientation pour pour mieux vivre sa sexualité que l’on soit lesbienne, gay, bisexuel, transsexuel et autres.
En 2018, Unia a traité 125 cas de personnes se sentant victimes de discrimination en raison de leur homosexualité contre 104 dossiers en 2016 et 84 dossiers en 2017. 17 agressions physiques, une quarantaine de plaintes suite à des insultes verbales, une trentaine sur internet, 17 cas de discrimination pour l’accès au logement, constituent autant de dossiers introduits auprès d’Unia.
Cela ne signifie pas spécialement que l’on est plus homophobe qu’avant en Belgique sans doute parce que les victimes osent de plus en plus porter plainte.Pour Cailean Dangreau, assistant social à la Maison Arc-en-Ciel de Charleroi, les membres de la communauté LGBTQI+ ont de plus en plus de droits. Ce qui pousserait leurs détracteurs à se montrer plus virulents, que ce soit verbalement ou physiquement...