Un appel à l’aide sur les réseaux sociaux
Les manèges sont également en grande difficulté à cause de la crise sanitaire. A Montigny-le-Tilleul, Florence Siska, la propriétaire de La Manade a carrément lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux :
« Il faut absolument faire quelque chose pour nos chevaux. Ici, nous avons une vingtaine de chevaux, dont une dizaine qui nous appartiennent. Le problème, c’est qu’il faut continuer à les nourrir et à payer 1000 euros toutes les six semaines le maréchal ferrant. Sauf que le problème, c’est que nous n’avons plus aucune rentrée financière. Les leçons particulières sont désormais interdites et nous avons déjà dû annuler deux concours, qui rassemblent à chaque fois plus de 300 personnes. Dès lors, j’ai lancé un appel sur Facebook, afin de trouver des propriétaires de prairies, qui pourraient accueillir nos chevaux », indique Florence Siska.
Un manque à gagner estimé à plus de 45 000 euros
Cela fait maintenant deux ans que cette propriétaire a repris ce manège bien connu, des cavaliers de la région. Et selon elle, si la situation continue, certains manèges devront fermer leurs portes.
« Si la situation continue, mon manque à gagner pourrait très vite atteindre la barre des 45 000 euros. Mais il ne faut pas voir que l’aspect financier des choses. Il en va de la santé et du bien-être des chevaux », ajoute Florence Siska.
Le Poney Club de Buisseret menacé de poursuivre ses activités.
Au Poney Club de Buisseret à Gouy-lez-Piéton, la situation est similaire. Les cours et les stages ont été suspendus depuis plusieurs semaines et là aussi, les charges sont les mêmes qu’avant le confinement.
« Je n’ai pas eu le choix que de me séparer temporairement d’une de mes employées. Comme la plupart des manèges, nous sommes sous le statut d’asbl Cela veut dire que nous n’allons pas percevoir de subsides de la part de l’état. Nos réserves de trésoreries sont très minces et la poursuite de l’activité est réellement menacée. Par contre, heureusement que je peux compter sur le soutien financier de plusieurs personnes, qui ont a ce jour, pu rassembler près de 10 000 en faveur du manège. Mais si la situation devait se prolonger de quelques semaines, cela signifierait le glas du manège », affirme Julie Marsille, l’Administratrice déléguée.
« Pas comparable avec les clubs sportifs »
Enfin, Julie Marsille nous dit que les manèges vivent une situation semblable aux clubs sportifs, qui sont n’ont actuellement également plus de rentrées financières, mais là, l’Administratrice déléguée du Poney Club tient à nuancer les choses :
« Lorsque qu’un ballon de basket ou de football est rangé dans une armoire, il ne faut pas le nourrir ni le soigner. Ce qui n’est pas les cas des chevaux ».