Une enquête a été réalisée par la caisse d’allocations familiales, Camille, à l’écoute des familles. Plus de 2.500 familles ont été sondées concernant les difficultés scolaires avec les enfants à cause de la crise sanitaire. La fermeture des écoles et les absences démotivent les élèves à s’investir dans leur scolarité. Exemple au sein de l’ASBL Sens-sas à Montingy-le-Tilleul, l’accueil d’enfants déscolarisé ne cesse d’augmenter depuis le début de la pandémie.
La crise sanitaire touche tous les secteurs depuis presque deux ans mais surtout les établissements scolaires. La caisse d’allocations familiales d’UCM, Camille, à l’écoute des familles a sondé plus de 2.500 familles concernant les difficultés scolaires rencontrées avec leurs enfants à cause du Covid. Des difficultés rencontrées également à l’ASBL Sens-sas à Montigny-le-Tilleul qui accueille des élèves en décrochage scolaire ou en déscolarisation totale.
"Il y a une demande qui est bien supérieure aux années précédentes, si je dois la quantifier, je pense qu'on arrive facilement à trois fois plus de demande par rapport aux autres années", indique Jean Quierat, directeur de l'ASBL Sens-sas.
En ce qui concerne les résultats scolaires, 57% des parents n’ont pas constaté une diminution de la réussite scolaire de leurs enfants depuis le début de la crise sanitaire. Ce constat dépend de la taille de la famille ainsi que l’âge des enfants. En effet, plus d’un enfant sur deux en fin de cycle primaire a vu ses résultats diminuer. La cause principale invoquée par les parents concernant la diminution des résultats scolaires de leurs enfants est la fermeture des classes, avec l’absence des professeurs et des élèves, il y a trop de retard à rattraper ce qui ralenti l’apprentissage. La deuxième cause est la démotivation des enfants d’aller à l’école, un problème remarquée au sein de l’ASBL Sens-sas.
"Les élèves qui étaient vraiment à la limite mais qui arrivaient à tenir le rythme scolaire malgré les problématiques se sont retrouvés dans un complet décrochage et sont maintenant déscolarisés. Des situations dues à la fermeture des écoles, les règles qui changent sans cesse dans les établissements scolaires, personne n'a le temps de s'adapter. Mais finalement, ceux qui en payent le plus les conséquences sont les élèves..." confie Jean Quierat.
Mais pour faire face aux problèmes, 54% des parents ont augmenté le temps d’accompagnement des enfants pour leur travail à la maison. 1% des parents ont choisi de scolariser son enfant à la maison.
"Je pense que tout le monde se trouve dans un monde où l'on subit les choses car on n'a pas pu les anticiper. Je pense que les parents ont le plus difficile avec les enfants car l'école n'était plus devenu un lieu où l'on devait aller de façon quotidienne. C'est vraiment une chose compliquée à comprendre pour les parents et les enfants", raconte le directeur de l'ASBL Sens-sas.
Selon l’étude de l’association Camille à l’écoute des familles, le port du masque est également un problème pour l'apprentissage des élèves, 1/3 des enfants à du mal à se concentrer. D’ailleurs, depuis l’obligation du port du masque pour les enfants dès 6 ans, 1% des parents ne mettent plus leurs enfants à l’école.