Dans nos éditions précédentes, nous mettions en lumière l’ASBL Lagardère au travers du Docteur Bouillon et de ses tests sérologiques. En moins de cinq minutes, le test indiquait si vous aviez ou non des anticorps pour lutter contre le Covid-19.
Mercredi, pendant que le docteur Bouillon effectuait des tests, la police, mandatée par l’agence fédéral des médicaments, est descendue dans les locaux de l’ASBL Lagardère à Ghlin pour saisir une centaine de tests. « Il faut savoir que tout matériel médical mis sur le marché en Belgique doit présenter des garanties en matière de fiabilité, de sécurité et doit obtenir un agrément qui garantit les qualités scientifiques, explique Damien Verheyen, le Procureur du Roi du parquet de Mons-Tournai. Ce n’est pas le cas des tests (sérologiques) dont nous parlons ici et c’est donc à ce titre qu’ils ont été saisis. »
Effectivement, l’Arrêté Royal du 17 mars 2020 interdit la mise en service et l’utilisation des tests rapides:
« L’utilisation de tests basé sur la détection d’anticorps n’ont pas prouvé leur spécificité pour la détection du Covid-19. Elle pourrait mener à une mauvaise interprétation sur l’état du patient. Le patient peut être porteur du virus malgré un résultat négatif du test. L’Arrêté interdit la mise à disposition sur le marché, la mise en service et l’utilisation des autotests rapides de mesures ou détection d’anticorps liés au Covid-19 pour une période de six mois. »
« Il ne faut pas oublier que l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé) a le dossier sur son bureau depuis quatre mois. Depuis, nous n’avons pas de nouvelles, confie le Dr. Bouillon. C’est scandaleux alors qu’elle (l'AFMPS) a toutes les preuves validées par l’Institut Pasteur, nous avons le document qui indique que c’est validé en France. Ici en Belgique, on a un dossier qui est bloqué depuis quatre mois et au lieu de venir voir, on nous envoie des cowboys pour nous empêcher de dépister. »
Sauf que nous sommes en Belgique et que dans ce cas, le docteur Bouillon et son équipe étaient donc dans l’illégalité. Si vous vous êtes rendus dans ce centre mobile de testing comme à Châtelet la semaine dernière, il va falloir prendre du recul sur le résultat obtenu. Plusieurs questions se posent: qui a raison ? Quels sont les tests fiables ? Y a-t-il un lobbying derrière tout ça ? Bref, la suite, au prochain épisode.