Le 24 avril c’est la date officielle du début du Ramadan pour toute la communauté musulmane à travers le monde. Et il n’est pas question de le reporter ou de l’annuler à cause du Covid 19.
Mais il est clair que le coronavirus aura des répercutions sur la façon dont il sera pratiqué. Comme le précise Mehdi Kinana,porte-parole de l’Union des Mosquées de Charleroi.
« ll ne sera pas question de se rendre à la mosquée pour la prière dite de 'Tarawih', organisée chaque soir pendant le mois de Ramadan. Il s’agit d’une prière surérogatoire, qui n’est donc pas obligatoire. Elle peut donc avoir lieu à la maison, dans un cercle restreint." Depuis le vendredi 14 mars, nous avons d’ailleurs fait passer le mot d’ordre dans notre communauté : plus question d’organiser des rassemblements que ce soit à la mosquée ou ailleurs ».
Le jeûne reste obligatoire
« Mais il n’est pas question pour autant de supprimer l’obligation de jeûne au prétexte que celui-ci affaiblirait le système immunitaire et que les personnes qui l’observeraient seraient donc susceptibles d’attraper le Covi-19. D’ailleurs de façon générale, il est déjà prévu par l’Islam que le jeûne ne doit pas être obligatoirement pratiqué par des personnes malades ou souffrantes. Il s’agit de s’adapter aux situations
Dans le cercle familial
"Du lever au coucher du soleil, le musulman pratiquant doit se garder d’ingérer toute boisson ou nourriture mais une fois, l’astre du jour couché, la rupture du jeûne est l’occasion de repas aussi généreux que conviviaux . Mehdi Kinana insiste sur le fait que ceux-ci devront,cette fois, se dérouler à la maison dans la plus stricte intimité familiale entre les gens qui vivent sous le même toit." C'est le mot d'ordre que nous avons fait passer"
Le repas de rupture du jeûne est aussi synonyme de partage, les Musulmans pour ne pas faillir à cette tradition pourront cette fois déposer des colis alimentaires qui seront distribués par les mosquées aux plus nécessiteux.
C’est le 24 mai que le Ramadan prendra fin cette année. Si le confinement devait se poursuivre cela signifie que la Fête de l’Aïd ne pourrait pas avoir lieu comme de coutume. Mais pour cette célébration comme pour d’autres, les instances religieuses privilégient la raison, espérons qu’ils seront entendus!