Parmi les magasins H&M du pays, 200 vont fermer leurs portes définitivement. En cause, les difficultés liées à la crise sanitaire. C'est Catherine Roisin permanente Setca qui donne l'information. Les syndicats ont appris lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire ce mercredi que le magasin de Châtelineau était condamné.
Ce sont nos confrères de la nouvelle gazette qui relaient l'information. La décision du groupe suédois tombe dans un contexte déjà morose puisque les chiffres des magasins affichaient une perte de 50 % en chiffre d'affaires lors du deuxième trimestre 2020. Avec une pandémie en pleine progression, les décideurs du groupe ont préféré tirer l'échelle pour 200 enseignes.
« La direction a évoqué un plan de transformation », explique Catherine Roisin, secrétaire générale adjointe du Setca. « Pour H&M, ces fermetures sont inévitables à cause, notamment, du développement du digital et de la vente en ligne, accélérée lors du confinement. »
Ce plan de transformation devrait débuter en 2021. La stratégie du groupe est de proposer de plus gros magasins, avec moins de présence dans les centres ville et de ses concentrer sur les centres commerciaux.
« Habituellement, lorsqu’il s’agit de grands groupes, les employés peuvent être mutés dans d’autres magasins. Mais ici, si on annonce un plan de transformation, on peut sans doute s’attendre à plus de fermetures l’année prochaine... »
La secrétaire générale adjointe annonce qu’un autre conseil d’entreprise extraordinaire aura lieu prochainement.
H&M met la clé sous le paillasson à Châtelineau
Le personnel a quant à lui, été mis au courant de la fermeture le 4 octobre dernier. Il a été demandé aux travailleurs de rester professionnels et un reclassement leur a aussi été garanti. Les vendeurs de Châtelineau ont pour la plupart 20 années d'expérience dans la société. Toutefois, hier, la direction est revenue sur sa parole en mettant en garde ses employés face à la possibilité de licenciements.
La fermeture du magasin est envisagée à la veille des fêtes de fin d'année, le 12 décembre exactement. 22 personnes travaillent à Châtelineau. Il ne leur reste que peu de temps pour envisager quelque reclassement que ce soit. Les négociations syndicales n'ont par ailleurs pas encore débutés.
« Le 26 octobre, le gouvernement devrait être informé de ces fermetures », continue Catherine Roisin. « Prochainement, une phase d’information aura lieu. Nous aurons alors l’opportunité de poser des questions concernant la situation. Les syndicats feront tout pour éviter les licenciements secs mais nous savons qu’il y aura de la casse puisque, encore une fois, on nous parle d’un plan de transformation. Suivront alors les négociations et, bien entendu, il est hors de question de permettre des licenciements sans les indemnités légales. »