On le sait le secteur culturel est durement touché par la crise sanitaire. Confinée et en difficulté financière, Martinrou lance un appel à l’aide aux autorités publiques via une vidéo de soutien de nombreux artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Parmis eux, le comédien Bruno Coppens, Bernard Tirtiaux (fondateur de Martinrou) ou encore l’humoriste Virginie Hocq.
Cela fait 40 ans que la ferme de Martinrou existe à Fleurus. Un lieu culturel fréquenté par de nombreux artistes, comédiens, danseurs, musiciens,… de la région carolo mais aussi d’ailleurs. Tous accueillis par des centaines de spectateurs. Martinrou, c’est aussi des stages et des ateliers hebdomadaires.
"Et laisser mourir ce lieu n’est une option ni pour eux, ni pour nous !" insiste Patrice Mincke, directeur de Martinrou.
Une vidéo comme appel à l’aide
Depuis le 28 octobre en soirée, la culture a été mise à l’arrêt en Wallonie. La Ferme de Martinrou fait partie des lieux culturels qui doivent garder leurs portes closes avec beaucoup de conséquences derrière notamment avec des difficultés financières.
Pour faire connaître cette situation, Martinrou a réalisé une vidéo avec des dizaines d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles dont l’humoriste et comédien Bruno Coppens, le maître verrier et fondateur de Martinrou Bernard Tirtiaux ou encore l’humoriste Virginie Hocq. Cette capsule a été envoyée au cabinet de la ministre de la Culture, Bénédicte Linard. Objectif : montrer l’importance de Martinrou comme institution culturelle de la région carolo.
"On n’est pas un petit lieu qui va pouvoir disparaître sans que personne n’en parle et mourir dans l’indifférence!" souligne le directeur.
"On joue notre survie!"
Pendant des années, Martinrou s’est battu pour défendre son projet culturel avec de petites subventions. Un endroit généralement bondé puisque le taux de remplissage de la salle est de 92% en moyenne. C’est dire l’importance de cet endroit et l’intérêt des carolos pour ce lieu culturel. Il est aussi très fréquenté par les plus jeunes qui s’y épanouissent via des ateliers et des stages.
Si Martinrou a bien bénéficié d’aides d’urgences au printemps dernier, elles ne concernent qu’une partie de pertes liée à la billetterie. Aujourd’hui, le directeur lance donc un véritable appel aux autorités et demande une aide pour traverser la crise ainsi qu’une revalorisation du contrat programme en 2022.
"Nous sommes fort dépendants de nos entrées propres pour couvrir nos frais, payer les salaires,… et notre subvention est loin de couvrir tout cela. Vu la crise sanitaire, nos activités sont fortement réduites et là il y a un réel danger pour notre institution" alerte Patrice Mincke.
Avant d’ajouter : "On ne peut pas dire : ‘Parce que vous étiez fort autonomes avant alors vous allez mourir maintenant!’"
Patrice Mincke garde espoir et espère que le cabinet de la ministre de la Culture entendra son appel à l’aide rapidement pour ne pas laisser mourir ce lieu culturel essentiel dans la région carolo.
Vous pouvez visionner la vidéo de la ferme de Martinrou ici :