Quand l’économie va, tout va ! Est-ce à dire que cette fois rien ne va plus ? Non ! Nous ne sommes pas dans une partie de roulette et nous pouvons toujours miser sur l’avenir.
Car jusque-là sur quoi avons nous réellement misé ? La majorité d’entre nous se sont focalisés, on l’a vu ces dernières semaines, sur les achats frénétiques ou d’opportunités, le superflu, le luxe parfois, l’inutile et le futile, le paraître plutôt que l’ être. Pour ceux qui en avaient les moyens, en tout cas.
Pour les autres, c’est la vie par procuration comme disait un certain Jean-Jacques qui aujourd’hui s’amuse à détourner ses propres rimes. La vie en 4k pour combler des salaires de misère et une vie éreintante réglée comme du papier à musique. La bien nommée télé réalité s’est installée dans nos foyers au point que la réalité a rattrapé ses pires scénarios.
D’autres ont misé sur le temps, le temps c’est de l’argent et on n’en n’avait jamais assez, avant. Maintenant, il y en a trop, alors pour certains, il ne vaut plus rien. Ils ne savent plus comment l’utiliser. Ils ont besoin de tutos, pour leur boulot, pour leurs enfants.
D’autres encore, l’occupent ce temps, en observant, en épiant les autres. ils ne passent plus le temps devant la télé mais à la fenêtre pour espionner un voisin ou l’autre, la délation rôde. Restez chez vous ! disent-ils, et ils ont raison, mais que chacun s’occupe de son chez soi et le Corona sera bien gardé.
Et si tout le monde se plaît à râler sur tout et n’importe quoi, en préférant souvent voir le verre à moitié vide, j’ai toujours préféré les verres à moitié pleins. Et pas seulement pour les boire.
Nous ne réalisons pas toutes les choses sur lesquelles nous pouvons miser à présent. Finis les déplacements inutiles. Bonjour les économies d’essence. Certes au moment où elle est au plus bas. Mais chuuuut ! avant que l’essence ne prenne le chemin du PQ dans des bidons stockés au fond des garages.
Nous économisons un peu d’eau aussi. Si, si, … allez soyez honnêtes, n’ayez pas honte, le télétravail ça se fait en survet ou en pyjama et la douche un jour sur deux. D’ailleurs ça dérange qui ? Franchement.
Nous économisons sur les achats impulsifs du samedi après-midi quand la télé réalité ronronne et que nous nous ennuyions au point de pousser une pointe au supermarché ou au centre commercial comme ça pour rien. Pour sortir… Vous vous rappelez pour tuer le temps. Une manie, à un point tel qu’au début du confinement - j’ai l’impression d’être dans le film « divergente » - de nombreux « audacieux » n’ont pu s’empêcher de passer la frontière. La Hollande devenant l’autre pays du shopping.
Il va peut-être falloir se satisfaire du nécessaire ? C’est la jungle. Les dévaliseurs de grandes surfaces l’ont bien compris.
Nous économisons notre santé, en prenant le temps de dormir. Un temps que nous troquons de tout temps avec les professionnels de la santé, épuisés par leur dévouement. Sans oublier tous ceux qui continuent à faire tourner la boutique.
Nous économisons notre planète aussi. Greta doit se retourner sous son bobo et sur les cendres de ses écoles buissonnières. Le corona a fait plus pour la planète en quelques mois que tous ses discours devant les plus hautes instances internationales.
Et s’il y a longtemps que j’ai fait tourné le dos à tout pari insensé, à toute perte de temps, c’est sans doute parce que j’ai traversé d’autres bouleversements. Il n’y a plus de temps à perdre. Tant que vous êtes vivants, cette crise reste une chance. Un virus dans les rouages d’une économie qui doit nous permettre de rebooster nos connexions, de nettoyer nos circuits, mais attention pas de back up ! On oublie tout et on recommence....