Le Gouvernement de Wallonie a adopté en troisième lecture le projet d’arrêté modifiant les conditions de fonctionnement et de subventionnement des Centres de revalidation des espèces animales vivant à l’état sauvage (CREAVES). Une proposition de la Ministre de la Nature et du Bien-être animal, Céline Tellier. Cette réforme vise à renforcer le soutien financier accordé aux CREAVES et à clarifier les conditions de détention et de revalidation des animaux sauvages.
Le plus souvent gérés par des personnes bénévoles, les Centres de Revalidation des Espèces Animales Vivant naturellement à l’Etat Sauvage (CREAVES) sont des centres agréés par la Région wallonne destinés à recueillir, soigner et remettre en liberté les animaux sauvages blessés ou malades recueillis par les citoyennes et les citoyens.
Ces centres, comme celui qui se trouve à Virelles sur le site de l’Aquascope, jouent un rôle actif dans la préservation de certaines espèces menacées et participent à la sensibilisation du grand public à la nature et au bien-être animal.
Actuellement, 19 CREAVES sont agréés en Wallonie pour revalider des animaux sauvages, dont certains pour une catégorie spécifique d’animaux comme les hérissons. Ces dernières années, ces centres ont dû faire face à une augmentation importante du nombre d’animaux qui leurs sont confiés ainsi qu’à une augmentation importante des coûts liés à la crise énergétique.
Trois nouveaux CREAVES ont par ailleurs ouvert leurs portes récemment en Province de Hainaut : le CREAVES de Ransart, le CREAVES de Pairi Daiza et le Chalet des Hirchons (Mons).
Pour soutenir ces structures dans leurs missions, le Gouvernement de Wallonie a donc adopté définitivement l’arrêté adaptant les conditions de leur fonctionnement et de leur subventionnement. À la demande du secteur, il s’agit de clarifier les conditions de détention et de revalidation des animaux sauvages et de revoir le système d’octroi des aides dans un but de simplification et de renforcement du soutien financier.
Un soutien plus important et une simplification administrative
L'arrêté prévoit ainsi de nouvelles dispositions :
• Possibilité pour chaque CREAVES de demander annuellement une subvention de fonctionnement comprenant un forfait de base, couvrant une partie des frais liés au fonctionnement du centre, auquel s’ajoute une somme calculée au prorata de la moyenne de nombre d’animaux accueillis. Auparavant, seuls les animaux guéris et non gibier étaient comptabilisés pour l'octroi des subsides et la subvention, limitée à 70 % des frais éligibles, était liée à la durée de séjour de chaque animal ;
• Précision des conditions liées à la détention et au transfert éventuel des animaux, comme, par exemple, la nécessité d’assurer un accueil quotidien des animaux en difficulté et de communiquer les horaires d’ouverture.
Cet arrêté s'inscrit dans la lignée de l'augmentation du budget alloué aux CREAVES, qui a quadruplé depuis le début de la législature en raison notamment de l’indexation des coûts, de l’augmentation du nombre de CREAVES et d’une augmentation du budget réservé au soutien des CREAVES, qui permet de couvrir plus complètement les coûts.
Pour Céline Tellier, Ministre de la Nature : « Les CREAVES réalisent un travail considérable au service de la faune sauvage. Les bénévoles dépensent sans compter leur temps et leur énergie pour soigner les animaux blessés. À ce titre, ils méritent amplement d’être soutenus. Nous pouvons le faire, d’une part, en renforçant le cadre légal pour mieux protéger les animaux dans une optique de prévention et, d’autre part, en donnant aux CREAVES les ressources nécessaires pour accueillir au mieux les animaux sauvages. »