Quatorze nouvelles communes ont été labellisées « Ma commune dit oui aux langues régionales » dont Châtelet. Lancé en 2018, le projet « Ma commune dit oui aux langues régionales » a pour objet la constitution d’un réseau de communes labellisées s’engageant à mettre en œuvre une série d’actions concrètes en faveur des langues et cultures régionales présentes sur leur territoire.
Châtelet fait partie des 42 communes qui possèdent ce label
Au total, ce sont désormais 42 communes de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui détiennent ce label. Plus d’un million de wallons (1.168.000 selon une estimation récente) résident dans une commune labellisée et sont donc bénéficiaires de ce projet. Parmi les nouvelles communes, on retrouve donc Châtelet, mais aussi Crisnée, Clavier, Erezée, Ellezelles, Ittre, Fosses-la-Ville, Perwez, Plombières, Theux, Saint-Hubert, Walcourt, Trois-Ponts et Virton.
Inspiré d’initiatives similaires en Europe, le projet repose sur deux éléments principaux :
• La signature d’une convention par laquelle la commune s’engage à promouvoir les langues régionales endogènes sur son territoire.
• L’octroi d’un label par un Comité de labellisation qui accompagne la commune dans la mise en œuvre des actions auxquelles elle s’est engagée.
La convention de labellisation soumise à la signature des communes propose un large éventail d’actions possibles en vue de promouvoir et protéger les langues régionales. Ces actions relèvent de quatre domaines : « communication », « culture », « enseignement », « signalétique, tourisme et vie économique ». Afin d’obtenir le label, les communes doivent s’engager à mettre en œuvre, sur leur territoire, au minimum quinze actions parmi celles listées (dont minimum deux par domaine). En ayant le choix des actions qu’elles désirent développer et décliner, les communes agissent en parfaite adéquation avec leurs spécificités locales.
Les communes s’engagent
Parmi les engagements concrets que fixent ces conventions, citons, notamment, l’organisation d’animations au sein des écoles ou bibliothèques communales, la mise à disposition d’infrastructures à des associations locales en vue de leurs réunions ou de spectacles, la publication d'articles en langue régionale sur les canaux de communication communaux, l’organisation d’expositions ou de balades à la découverte du patrimoine linguistique ou encore l’installation de plaques de rues ou de panneaux explicatifs bilingues.
« Permettre aux générations actuelles et futures de redécouvrir ces langues régionales qui étaient encore les langues maternelles d’une bonne partie de la population au début du siècle dernier, c’est promouvoir et mettre en avant nos identités régionales dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles, et c’est tout l’enjeu de ce label. Aujourd’hui, 14 nouvelles communes disent « oui » aux langues régionales, soit 42 communes en tout. Bravo à toutes les communes qui s’engagent ! », indique dans un communiqué la ministre de la Culture Bénédicte Linard.